Sandra : Ce que vous venez d’entendre, c’est en fait la vidéo postée sur Youtube de la fondation Nicolas Hulot.
La COP21 c’est la 21e conférence des parties (« conference of the parties ») en anglais, d’où « COP »). Les parties, ce sont les Etats qui ont signé la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques en 1992. 195 pays au total. Trois ans après sa rédaction, la première « COP » s’est déroulée à Berlin, en Allemagne, en 1995. Et ainsi de suite, sur les cinq continents, jusqu’à l’édition parisienne de cette année.
Et pourquoi cette année nous avons l’impression que la COP c’est l’événement numéro 1 dans le monde ? Bon peut-être parce que déjà ça se passe en France et puis aussi parce que cette fois, l’enjeu est de taille. Le programme ambitieux de cette « super-réunion » a été décidé dès 2011, à Durban, en Afrique du Sud. Les négociateurs rassemblés pour la COP17 s’y sont mis d’accord… pour se mettre d’accord plus tard, en 2015. Ils ont convenu qu’à cette échéance, les Etats devraient signer un nouvel accord international sur le climat qui soit applicable à tous les pays, avec un objectif commun : maintenir le réchauffement mondial sous la barre des 2°C par rapport à la fin du XIXe siècle, et d’ici 2100. Je vous propose d’écouter la vidéo postée sur Youtube par le média “Le monde”
Sandra : Voilà, comme ça tout le monde est au clair sur cette histoire de COP et puis sur les effets du réchauffement climatique. Une question pour tout le monde. La COP21, est-ce que vous vous y intéressé ou est-ce que ça vous passe au-dessus ? Répondez sincèrement. Moi, je peux vous dire que la COP 21 au départ ça ne m’intéressait pas parce que je me dis que toutes ces négociations entre chefs d’Etats, au final, ça va mener à rien. Je suis un peu pessimiste. Mais c’est quand même important de s’y intéresser. Mohamed, Karim, est-ce que vous, la COP 21 vous l’a suivez ?
Karim : Moi, bien sûr, on est obligé de la suivre indirectement puisqu’on en entend parler de partout. Ce qui m’importe plus, c’est de voir le côté cohérent de cette COP. Ca va m’intéresser à partir du moment où il y aura des retours. J’ai appris qu’il y a 11 pays d’Europe qui se sont un peu arrangé sur certains points. Mais ce n’est pas encore signé. Et j’attends un peu le moment final. C’est un peu comme les papes, toutes les fumées des usines on attend qu’elles soient blanches. On en saura plus bientôt.
Mohamed : Moi, je suis de près parce que je suis concerné comme tous les gens sur cette planète. J’estime qu’ils ont fait un grand pas en faisant cet engagement. J’espère que ça va se reproduire parce que ce n’est pas évident de réunir quand même plus de 150 chefs d’Etats. Maintenant qu’ils respectent leurs propos ou pas, ce n’est pas que ça m’importe pas mais au moins le pas a été fait, il y a un engagement qui a été lancé et j’espère que derrière il y aura un suivi international qui prendra la relève pour penser aux enfants de la planète et aux conséquences que ça donne sur l’environnement qu’il y a aujourd’hui.
Sandra : Alexandre, la COP, est-ce que ça t’intéresse ?
Alexandre : Evidemment, ça m’intéresse. Après, très sincèrement, avec les événements tragiques de ces dernières semaines, j’y accordais beaucoup moins d’attention que je n’aurai dû. Mais oui, ça m’intéresse.
Sandra : Lucas, tu nous as dit tout à l’heure dans ta présentation que tu travaillais sur la COP 21 mais hormis ça, parce que tu es obligé de t’y intéresser, si tu ne devais pas travailler pour faire des sujets là-dessus, aurais-tu un intérêt quelconque à cette COP ?
Lucas : Non, en fait, je ne m’y suis jamais vraiment intéressé au climat. Là, c’est vraiment pour le travail que j’y vais. Mais moi je suis spécialisé dans la COP 21 du côté africain. Et c’est relativement plus intéressant parce que l’Afrique a souvent été éloigné des discussions sur le climat alors que c’est les premiers à être concernés, même s’ils ne représentent que 4% du réchauffement climatique. En fait, j’apprends plein de trucs alors je me la raconterais peut-être plus tard (rires). Mais non, à la base je n’étais pas du tout intéressé puis c’est vrai que je vais souvent aux conférences. Tous les jours je vais à des conférences sur les 1 degré de plus qu’il y a au Sahel, sur des choses qui sont assez professionnelles donc pour moi légèrement ennuyeuses et j’essaye de faire un condensé de ce que j’ai entendu ensuite. Je fais notre travail quoi.
Sandra : C’est ça. Alexandre, je sais que tu avais une question pour notre invité, François Bricaire par rapport à la COP 21.
Alexandre : Oui, je voulais savoir si vous avez un rôle précis dans cette COP 21 ? Etes-vous sollicité par différents organismes pour donner vos avis sur certains sujets ?
François Bricaire : Oui, alors je vous répondre tout à fait positivement parce que, les médecins infectiologues comme moi, sont obligés de s’intéresser à ça, on va le développer tout à l’heure, tous les agents infectieux sont sensibles potentiellement à la climatologie. Donc ça veut dire que toutes les maladies infectieuses pourraient éventuellement se modifier, certaines d’entre elles sûrement, peut-être d’autres aussi avec les modifications climatiques. Des modifications parfois dans le bon sens, faut le dire, mais surtout dans le mauvais sens. La deuxième chose, c’est que j’ai la chance d’être responsable des opérations internationales de la Croix-Rouge française, comme bénévole et à ce titre, la Croix-Rouge française s’est beaucoup investi dans COP 21. Il y a eu un groupe qui s’est mis en place, qui a essayé de valoriser l’action de COP 21 et dans ce cadre-là, on m’a demandé d’y participer en tant qu’infectiologue et sur les modifications climatiques de l’infectiologie. Et puis troisièmement, je suis intervenue parce que, et ça, ça m’a beaucoup intéressé personnellement, c’est EDF qui m’a demandé de venir auprès des cadres d’EDF de développer cette thématique. Vous savez qu’EDF est très concerné, ça a été évoqué dans le reportage tout à l’heure, le réchauffement de certaines rivières à cause des centrales nucléaires, tout ça, ça induit des modifications écologiques et à ce titre c’est bien de pouvoir discuter avec des opérateurs qui sont susceptibles d’être acteur sur la modification de l’environnement et donc du climat.
Transcription : Sandra JEAN-PIERRE
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