Sandra : Parlons des autres infections sexuellement transmissibles. Aujourd’hui je vous propose de vous focaliser sur la blennorragie gonococcique.
Yann : Je peux me lever ? (rires)
Sandra : C’est aussi connu sous un autre nom, je ne sais pas si vous connaissez.
Yann : Chaude-pisse ?
Sandra : Oui c’est ça. Entre 2007 et 2010 le nombre moyen de gonocoques isolé par laboratoire a doublé. Connaissez-vous les signes possibles ? Comment on peut repérer si on est infecté par la chaude-pisse ?
Yann : Je crois que, je me demande si je n’ai pas fait une chaude-pisse il y a très longtemps. C’est des brûlures quand tu urines et si tu n’attends pas je pense que ça doit se gâter.
Daniel : Écoulement de la verge pour les garçons.
Yann : Voilà, du pu, enfin ça doit devenir horrible. Mais ça se soigne très facilement parce qu’une piqûre suffit à éradiquer cette maladie.
Sandra : Alors les signes possibles, brûlures oui ou écoulement jaune par la verge, le vagin ou l’anus. Fièvre, douleur au bas ventre. Il y a des formes asymptomatiques, ça veut dire sans symptôme en fait, sans signe visible et ça c’est plus fréquent chez les femmes. L’apparition des signes c’est 2 à 7 jours après la contamination. Le diagnostic c’est par prélèvement local. Il y a des complications graves si ce n’est pas traité, surtout pour la femme, il y a un risque de stérilité et l’atteinte du nouveau-né si la mère est infectée. Et comment ça se soigne ? Moi je n’ai pas vu par piqure, j’ai vu par antibiotiques.
Daniel : C’est en injection. Ça m’est arrivé en début d’année. Effectivement c’est une injection avec une solution mélangée avec 50% d’anesthésiant. Donc du coup ça passe l’envie de refaire des bêtises.
Yann : Ah oui parce qu’ils ne l’a font pas intramusculaire dans la fesse ?
Daniel : Si dans la fesse mais après l’anesthésiant fait que tu as dû mal à marcher pendant quelques heures.
Yann : Et comment ça se fait qu’ils mettent de l’anesthésiant ?
Daniel : C’est parce que le produit est très douloureux quand il se diffuse dans l’organisme.
Sandra : Malgré l’anesthésiant tu as eu mal quand même.
Bruno : En revanche c’est une maladie sexuellement transmissible mais ça transmet le VIH aussi ?
Sandra : En fait, les IST fragilisent les muqueuses et augmentent considérablement le risque de contamination par le virus du sida et inversement si on est atteint par le VIH, les IST peuvent être plus graves et compliquer le traitement. C’est important pour tout le monde de connaître les IST mais d’autant plus pour les personnes séropositives. On va continuer avec la prévention. Daniel j’ai quelques questions à te poser, on va parler prévention positive cette fois, c’est pour les personnes séropositives, comment protéger son partenaire séronégatif. Question pour toi, comment tu gères ça ?
Daniel : Idéalement c’est le port du préservatif bien sûr. Comme je l’ai abordé j’ai quand même fait une blennorragie en début d’année donc ça prouve quand même que je prends des risques et que je ne suis pas forcément très sérieux dans ma protection lors des rapports. Mais je suis conscient que le préservatif en tout cas est le seul moyen aujourd’hui dans un rapport on va dire pas stable pour se protéger.
Sandra : Et dans un couple stable alors ?
Daniel : Dans un couple stable la règle est la même sauf que si on est correctement suivi selon l’avis suisse et qu’on est indétectable pendant 6 mois on peut se passer du préservatif.
Sandra : Et pas d’autres IST aussi et il faut bien prendre son traitement avec observance. Ah oui, tu lèves les yeux au ciel mais oui (rires) il faut tout préciser, c’est important. Si toutes ces conditions sont respectées, le risque de contamination est quasi nul. Bravo Daniel, tu as bien appris ta leçon, maintenant faut mettre en pratique.
Daniel : Exactement (rires).
Transcription : Sandra Jean-Pierre
Vous avez une question par rapport à cet article ?
Elle a peut-être déjà été traitée dans notre section FAQ
Vous ne trouvez pas votre réponse ou vous avez une remarque particulière ?
Posez-nous votre question ici :