Sandra : Pouvez-vous me donner une définition de la corruption, c’est quoi selon vous ?
Yann : Je cherche un emploi, j’ai un ami qui a un statut où il peut me faire rentrer, il me déclare qu’il peut m’avoir ce poste si je lui fournis une enveloppe remplie d’argent. Cela s’appelle de la corruption.
Sandra : Jean-Marc ta définition ?
Jean-Marc : La mienne elle est particulière. Je drague une femme mariée… (rires)
Sandra : Poursuis.
Jean-Marc : Je sais qu’elle est en couple mais j’essaie quand même de l’avoir, je pense que c’est une forme de corruption.
Sandra : Ah ouais ?
Jean-Marc : Moi je ne suis pas d’accord. Parce que vous êtes deux à décider de conclure ou pas donc…
Sandra : Ça s’appelle un adultère en fait. Plutôt non?
Yann : La corruption il faut vraiment qu’il y ait un bien, il faut qu’il y ait un intérêt pour pouvoir obtenir la chose.
Sandra : Joëlle est-ce que tu peux nous donner la vraie définition de la corruption s’il te plait ? Un peu de sérieux, aller!
Joëlle : Il y a en réalité plusieurs définitions de la corruption, la plus simple consiste à la définir comme « l’abus de pouvoirs conférés par une fonction publique à des fins d’enrichissement personnel » mais celle-ci peut paraître réductrice.
Il y a tout d’abord plusieurs degrés dans la corruption, il y a la petite corruption, et la grande corruption. La première concerne le versement de sommes peu élevées à des agents publics de rang inférieur dans le but de faciliter les choses ou de contourner certains obstacles bureaucratiques. À plus grande échelle, c’est le fait pour des grandes multinationales de verser des sommes pouvant aller jusqu’à des millions de dollars à des responsables gouvernementaux ou à des hommes politiques afin d’obtenir des contrats commerciaux lucratifs.
Sandra : Voilà, nous sommes maintenant tous au point sur la définition, tu peux donc maintenant nous dire ce qui se passe à l’occasion de la journée mondiale de la lutte contre la corruption.
Joëlle : Plusieurs campagnes et événements sont mis en place. L’ONUDC ( l’office des Nations Unies contre la drogue et le crime) et le PNUD (programme des Nations Unies pour le développement) , ont développé une campagne globale conjointe.
Cette année la campagne se concentre sur la façon dont la corruption sape la démocratie et la primauté du droit, entraîne des violations des droits de l’homme, fausse les marchés, érode la qualité de la vie, permet la criminalité organisée, le terrorisme et d’autres menaces à la sécurité humaine de s’épanouir.
L’organisation internationale des Services Publics (PSI) ,présente dans 154 pays, appelle l’ensemble des syndicats des services publics affiliés à mener lors de cette journée des activités publiques qui s’inscrivent dans le cadre de leur lutte permanente contre la corruption.
La cartographie de la corruption en France est disponible aujourd’hui sur le site de l’organisation Transparency Internationale,(http://www.transparency.org/) une ONG consacrée à la transparence et à l’intégrité de la vie publique et économique. Il suffit de cliquer sur les icônes placées sur la carte pour faire apparaître des fiches mentionnant les condamnations ayant frappés élus, fonctionnaires, responsables associatifs, salariés et patrons.
Pour terminer, un petit point historique. C’est en 2003 qu’a été instituée cette journée mise en place par les Nations Unis à la signature de la convention des Nations Unis contre la corruption (UNCAC), à Mérida au Mexique, le 9 décembre 2003.
Sandra : Vos réactions sur le site comitedesfamilles.net.
Transcription : Joëlle Hist.
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