Message de Ryan
Bonjour à toute l’équipe
Moi c’est Ryan jeune Camerounais désirant poursuivre mes études au Canada précisément à l’université Laval et je suis séropositif. Mais suite à ce test obligatoire du Vih-sida je me sens un peu abasourdi et découragé. Svp dites-moi que faire pour atteindre mes objectifs.
Merci.
Sandra : Voilà le message Ryan. Avant que j’apporte une réponse à Ryan, est-ce que dans l’équipe d’aujourd’hui, Mohamed et Christian, est-ce que vous savez comment ça se passe au Canada pour les personnes étrangères ?
Mohamed : Ah non, je ne connais pas vraiment. Au niveau du droit au séjour tu veux dire ? Moi, je pense que c’est comme aux Etats-Unis, faut attendre d’avoir 1 an pour pouvoir bénéficier d’une carte de citoyen canadien, je ne sais pas, ou un permis…
Sandra : Un peu plus compliqué que ça. Christian, est-ce que tu sais comment ça se passe au Canada ?
Christian : Tout à fait non, pas du tout. Je souhaite en savoir pour davantage dire quelque chose dessus. Si on peut avoir des infos.
Sandra : Bien sûr. Et toi, Laurent David, tu sais comment ça se passe ?
Laurent David : Moi, j’ai pas mal d’amis qui ont immigré mais je sais que c’est très long. J’ai entendu parler qu’il y avait des tests.
Sandra : Exactement. Ryan a laissé ce message il y a déjà quelques temps, j’ai pris la peine de lui répondre directement sur le site, voici ma réponse.
Bonjour Ryan,
Je comprends tes inquiétudes. Effectivement, ce n’est pas simple pour une personne séropositive étrangère de vivre au Canada. Après, c’est dans le cadre de tes études, si c’est pour une courte durée, c’est peut-être envisageable si tu as la possibilité d’avoir tes traitements en avance. Voici les informations que m’avait donné une personne qui travaille à COCQ SIDA au Canada : «Dans le cas d’un séjour avec un visa de visiteur de moins de six mois, il n’y a généralement pas d’obstacle au séjour, car le demandeur n’est pas admissible à la Régie d’assurance maladie du Québec (RAMQ), soit l’assurance maladie du régime public.
Par contre, pour un séjour de plus de six mois, il est fort possible qu’un examen médical (incluant un test de dépistage du VIH) soit demandé et que la question du « fardeau excessif sur les services sociaux et de santé » soit soulevée par Immigration Canada. De la même manière, le test du « fardeau excessif » est systématiquement appliqué pour la demande de résidence permanente pour les travailleurs qualifiés.
Le « fardeau excessif » signifie qu’ Immigration Canada estime que les coûts imposés sur le système de santé et de services sociaux sont supérieurs à 6 655$/année (au 1er janvier 2017) et cela inclut le coût des médicaments pris par la personne.
Dans ce cas, on a 60 jours pour tenter de réfuter cet argument en fournissant un plan d’atténuation à cet effet. Le plan d’atténuation peut consister à dire que le demandeur est bénéficiaire d’une assurance privée couvrant le coût des médicaments (via la France par exemple ou à une offre d’emploi d’un employeur québécois qui offre des assurances collectives). Un autre argument pourrait consister à dire que les médicaments sont disponibles en version générique, et donc que le coût imposé sur le système de santé est inférieur au seuil de 6 655$/année.
Si le plan d’atténuation est accepté, Immigration Canada retire l’inadmissibilité médicale et le demandeur peut devenir résident permanent (prenant pour acquis qu’il satisfait à toutes les autres conditions). Un résident permanent canadien qui réside au Québec est alors admissible à l’assurance médicaments de la RAMQ et ne paiera jamais plus de 1066$/année pour l’ensemble de ses médicaments (peu importe le coût réel).»
Voilà. Donc oui Ryan, c’est un peu compliqué. Renseigne-toi, on ne sait jamais. Dans la vie, il faut se battre, il faut persévérer et puis parfois quand même on arrive à ses fins. Bon courage en tout cas.
Christian : Aussi ajouter que la santé avant tout. A un moment donné, il se retrouve ne prenant plus ses médicaments, il va sombrer complètement, ça peut être très dangereux pour lui. Donc il regarde, est-ce qu’il n’y a pas la possibilité de faire des recherches, des études ailleurs. En France par exemple, c’est vraiment la grâce, qu’ici en France, les étrangers malades puissent être vraiment suivis et pris en charge. Je ne sais pas s’il peut voir ailleurs mais qu’il fasse des recherches et s’il peut changer, au nom de santé, ça sera une très bonne chose.
Sandra : Tu as raison, c’est vrai. N’hésitez pas à réagir chers auditeurs sur le site comitedesfamilles.net
Transcription : Sandra JEAN-PIERRE
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