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06.11.2014

Greg, chargé de projets à AIDES Languedoc-Roussillon : «Les personnes séropositives recherchent de la convivialité et ce n’est pas dans nos missions»

Sandra et Greg à l’association AIDES Montpellier

Sandra : Direction Montpellier maintenant avec Joëlle qui va nous présenter la ville de Montpellier pour ceux qui ne connaissent pas. Alors Montpellier c’est où, c’est comment, c’est quoi ?

Joëlle : La ville de Montpellier est située dans le département de l’Hérault dans la région du Languedoc-Roussillon. Elle se trouve sur l’arc méditerranéen entre Barcelone et Marseille. Montpellier est la 8ème ville pour sa population avec 268 244 habitants. C’est aussi une des villes les plus ensoleillées avec plus de 300 jours d’ensoleillement par an. L’agglomération de Montpellier est composée de 31 communes. Montpellier est également une ville du développement durable, en effet, c’est le 1er centre-ville de piéton de France, puisqu’elle a 160 km de piste cyclable et 4 lignes de Tramway. La ville est enfin une ville très touristique où 5 millions de touristes sont accueillis chaque année.

Sandra : Merci. Yann, est-ce que tu es déjà parti à Montpellier ?

Yann : Oh j’aime Montpellier ! C’est vrai que ce côté piétonnier, la place de l’Olive, qui s’appelait anciennement la place de l’olive qui est la place de la Comédie. Parce qu’il faut savoir qu’à l’origine, elle avait vraiment une forme d’olive comme ça. Il faut rappeler que c’est une ville très festive parce que très estudiantine. Il y a énormément de facultés et tout ça. Et on le ressent dès qu’on met les pieds sur Montpellier. Il y a une vraie jeunesse très festoyante je dirai.

Sandra : Tout à fait. J’ai eu le plaisir d’y aller pour rencontrer Philippe, notre correspondant de Montpellier. Et c’est vrai que déjà les tramways, on peut marcher, tout est à proximité. C’est très joli et puis il y a plusieurs paysages à Montpellier. J’ai pu y rester que deux jours et en plus on n’a pas pu vraiment visiter puisqu’on était là pour bosser mais du coup je me suis dit, hop, prochaine destination de vacances.

Yann : Le centre piétonnier, c’est vraiment…

Sandra : Puis les gens sont sympas.

Yann : Après, vivre toute l’année là-bas, je ne sais pas comment ça peut se passer mais…

Sandra : Je ne sais pas. Après on voit que les bons côtés forcément.

Yann : Ça donne envie.

Sandra : Je vous propose d’écouter Greg, qui est chargé de projets en prévention et réduction des risques à AIDES Languedoc-Roussillon. J’ai rencontré comme ça plusieurs associations, des médecins pour qu’on puisse comprendre comment vivent les personnes séropositives à Montpellier et on commence avec Greg. C’est parti.

Début de l’enregistrement.

Greg : Je pense qu’on ne vient pas par hasard à AIDES ou dans une autre structure qui aide ou qui vient en aide aux personnes séropositives au VIH ou autre. Moi, j’ai perdu premier copain du VIH. J’avais 30 ans, il en avait 29.

J’étais travailleur social auparavant préfecture et service sociaux. Et puis j’avais l’impression de m’ennuyer même s’il y a beaucoup de travail. Je suis venu à Montpellier pour faire une année qui me me manquait pour être chef d’antenne et puis en fait AIDES est venu me voir. Je suis rentré dans AIDES animateur et tout doucement j’ai fait mon petit chemin.

Avant on était à l’espace St Charles. C’était l’ancien hôpital St Charles qui a été réhabilité en logement et puis nous on avait nos petits locaux pendant 5 ans. Le local était bien. Après pour moi et pour les usagers je pense et aussi c’est le retour du public, un peu trop excentré et surtout difficile d’accès puisqu’il y avait des grilles partout, des digicodes partout, des interphones partout donc ça devait être un frein. C’était un frein je pense pour que les personnes puissent nous voir.

On a vu un changement radical puisqu’on est proche de la Comédie. On est dans une rue passante où cette rue, aussi bien les personnes d’origine magrébine, un peu efféminée donc gays. On a les personnes travesties, on a des personnes qui utilisent des produits psychoactifs donc c’est vraiment par rapport au public vulnérable et prioritaire. C’est un endroit stratégique. Alors je ne pourrai pas dire le nombre de personnes qui viennent parce que je n’ai pas les chiffres en tête. Les personnes viennent, surtout si elles viennent d’apprendre qu’elles sont co-infectées hépatite C. Les personnes séropositives au VIH recherchent de la convivialité principalement que nous on ne met pas en place à AIDES puisque ce n’est pas dans nos missions. Donc elles vont à l’association Envie. En revanche les personnes séropositives qui poussent la porte sont les bienvenues, on les accompagne, s’il y a une rupture de traitement, surtout les personnes qui viennent c’est une personne qui vient d’arriver sur Montpellier. Donc qui veut savoir où être orientée, tels ou tels médecins, tels endroits pour pouvoir aller. Donc là on les écoute, on les accueille. Il y a aussi de l’écoute. Une personne qui a envie de parler, elle vient. Après ce n’est pas flagrant bien que nos missions c’est aussi vers les personnes séropositives au VIH ou co-infectées mais bon c’est le contexte local qui veut ça. Il y a quand même pas mal d’associations de lutte, communautaires, sur la pathologie VIH. Ce qui est vraiment super sur le Languedoc-Roussillon, sur Montpellier. Donc nous, les personnes qui viennent ici principalement c’est soit une interrogation ou une peur, une crainte, par rapport à une prise de risque. Donc là c’est en fonction de ce que la personne nous dit. La personne vient faire un test aussi puisqu’on propose du test rapide à orientation de diagnostic donc c’est ce qu’on fait principalement. Après on fait de l’orientation aussi sur, s’il y a des discriminations, que ce soit homosexuelles ou autres. Donc on est là aussi pour les orienter, les guider vers la structure adaptée ou les démarches à faire.

On a été bien accueilli par les riverains, par les commerçants, par aussi la population puisqu’on n’a pas été tagué, on n’a pas été vandalisé. Et puis c’est aussi le choix d’AIDES aussi de mettre aussi en avant le logo de la lutte contre le VIH et puis aussi c’est ce qu’on dit aux personnes, c’est qu’il faudrait dans l’absolue que n’importe qui puisse pousser une porte d’une structure où on peut parler de sexe, de drogues où on peut faire de la prévention, on peut faire de l’échange de seringue. Tout simplement sans avoir honte, sans être montré du doigt. Donc nous, c’est notre choix et puis ça marche bien. Bien sûr, nous faisons partie du COREVIH. D’un côté, c’est un échange par rapport à ce qu’on voit sur le terrain. D’un autre côté, c’est aussi montrer ce qu’AIDES fait. Pour moi c’est un travail collectif. Seul, on ne peut pas mettre fin à l’épidémie. Je pense qu’il faut être plusieurs et puis le fait que ces instances sont d’un côté médical, non médical, associatif, non associatif, c’est vraiment une réflexion de plein de personnes différentes. À Montpellier et même je vais dire en Languedoc-Roussillon, pour les autres lieux de mobilisation où nous sommes, Béziers, Nîmes, Perpignan, Alès. J’espère que je n’ai rien oublié. Il y a vraiment un maillage bien précis et super pour travailler puisqu’on travaille tous ensemble.

Sandra : S’il y a un truc qu’il faut visiter à Montpellier, qu’est-ce que c’est ?

Greg : Moi j’aime bien tout ce qui est pierre, vieille pierre. Donc le centre historique, flâner dans les petites rues du vieux Montpellier. Il y a des hôtels particuliers. Après il y a plein de choses à faire à Montpellier. Il y a une grosse médiathèque, il y a le zoo du Lunaret un peu plus haut. Tout dépend de ce qu’on recherche.

Fin de l’enregistrement.

Sandra : Greg au micro de l’émission de radio Vivre avec le VIH, qui travaille à l’association AIDES. Yann, je sais que toi tu connais AIDES à Paris. Donc peut-être que tu as vu des similitudes. Est-ce que tu trouves que c’est la même chose qu’à Paris ?

Yann : Bien que dans ce que nous disait ce monsieur effectivement, c’était très orienté vers un public gay, lesbien, trans. On n’a pas entendu parler d’une ouverture sur les familles ou quoi que ce soit. D’où l’intérêt du Comité des familles d’être un petit peu partout en France. C’est ce qui me revient en premier. C’est-à-dire qu’il continue leur travail de prévention et d’écoute. J’espère qu’ils ont quand même sur cette structure des juristes et tout ce qu’il faut mais voilà. Faut que ça dure.

Sandra : On a eu un bon contact avec eux donc on leur a dit si jamais vous avez des personnes séropositives qui sont intéressées par le Comité des familles, on a laissé les calendriers, les affiches avec l’émission de radio…

Yann : Ce serait bien qu’un jour aussi de faire, parce qu’il parlait qu’il y avait un nombre important d’association dite communautaire, donc certainement qu’ils doivent être moins connus ou dont on parle moins. Et peut-être, mettre un petit éclairage sur ce type d’associations qui doivent galérer. C’est pas mal aussi.

Sandra : Oui. Il parlait de l’association ENVIE. On va la découvrir la semaine prochaine mais qui on va dire, à plus de points communs en tout cas avec le Comité des familles. Ce sera pour la prochaine émission.

Yann : Bah tu vois, c’est la première fois que j’en entends parler de cette association. Qui est implantée que sur Montpellier du coup ?

Sandra : Oui, que sur Montpellier.

Transcription : Sandra Jean-Pierre.

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