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25.09.2014

Idrissa de Boukoki FM : «Au Niger, on parle beaucoup du VIH dans nos familles»

Sandra : Tu nous appelles du Niger c’est ça ?

Idrissa : Je vous appelle de Niamey, la capitale du Niger.

Sandra : Bienvenu à l’antenne !

Yann : Bienvenu !

Sandra : C’est Boukoki FM qui nous diffuse tous les jours, merci vraiment pour votre soutien. Aujourd’hui, tu devais intervenir pour raconter les conditions de vie des personnes séropositives, comment vivent-elles là-bas ? Comment ça se passe ?

Idrissa : Merci de m’avoir donné cette opportunité de pouvoir intervenir sur votre émission de radio Vivre avec le VIH. En effet, notre pays aussi le Niger, nous avons aussi des personnes séropositives organisées en structure, en association. Ces personnes séropositives ont accès facilement aux antirétroviraux grâce à l’appui de l’état et aux partenaires techniques et financiers intervenant dans le secteur. Ce qui fait qu’aujourd’hui, ces personnes sont vraiment mises à l’abri et sur le plan sanitaire. La vision est en train de changer vis-à-vis de ces personnes. Aujourd’hui on en parle beaucoup dans nos familles, dans nos groupes de réflexion, partout on parle du VIH/Sida sans tabou. Ce qui fait que les gens ne fuient plus. Beaucoup de Nigériens ont compris que vivre avec une personne séropositive est possible. Les gens arrivent à comprendre qu’un homme qui épouse une femme séropositive peut avoir des enfants avec cette femme qu’il aime grâce aux antirétroviraux.

Yann : Je voulais te féliciter, je suis un membre du Comité des familles. Bravo pour le travail que vous faites là-bas. J’avais une question concernant les antirétroviraux, quels sont les antirétroviraux qui sont sur le marché au Niger dont les patients ont accès ?

Idrissa : Moi, personnellement, en tant que professionnel de la radio, je ne pourrai vous dire les termes scientifiques, je ne saurai pas vous donner les noms. Mais ce qui est sûr, c’est que les patients sont traités au cas par cas. Comme vous le savez, ils n’ont pas le même type de virus donc ils n’ont pas les mêmes médicaments à prendre. Ce qui est sûr aujourd’hui à Niamey la capitale du Niger, un peu partout dans les grands centres hospitaliers, dans les régions, les gens arrivent à avoir accès aux antirétroviraux. L’État fait des efforts notamment aussi les ONG, les associations qui oeuvrent dans ce secteur. Les politiques s’engagent fortement dans la lutte contre le sida au Niger.

Yann : Sur la capitale il y a plusieurs hôpitaux, plusieurs endroits où les patients peuvent aller se faire soigner ou prendre leurs médicaments ? Parce que tu nous disais que les mentalités étaient en train de changer, qu’il y avait une acceptation qui se faisait de plus en plus et nous c’est vrai que les retours qu’on a pour les pays africains, que ce soit le Cameroun et d’autres, il y a encore beaucoup de choses à bouger.

Idrissa : En tout cas chez nous au Niger, notamment dans la capitale à Niamey, les choses sont en train de bouger. Comme vous le savez, déjà avec la radio Boukoki FM dont je suis en train de vous parler, une radio thématique montée par un grand partenaire et où chaque jour que Dieu fait on parle du VIH sur l’antenne et aussi grâce aux associations de proximité. Donc du coup, des changements sont apportés au niveau de la compréhension du VIH de la communauté. Avant, c’était une calamité, c’était une malédiction. Maintenant les gens arrivent à comprendre que c’est une maladie comme les autres et qu’on arrive à bien vivre avec le virus dans l’organisme. C’est juste il faut prendre les antirétroviraux. On est passé de 10 molécules pour un patient à une seule molécule aujourd’hui. Un seul comprimé que les patients prennent. Ça veut dire que vraiment les choses ont évolué chez nous. Au niveau de la ligne verte, la ligne info sida du Niger à Niamey, nous avons des personnes vivant avec le VIH qui interviennent sur la ligne comme conseiller, écoutant sur la ligne.

Sandra : Là, tu parles de Niamey, la capitale du Niger mais est-ce que dans les villages reculés, là aussi les personnes sont aussi bien informées ? Arrivent-elles à avoir accès aux traitements ?

Idrissa : Oui dans les villages reculés, les associations, les ONG interviennent dans ces villages, amènent les personnes concernées à venir dans vers chez nous pour pouvoir accéder facilement aux antirétroviraux. Il y a aussi d’autres structures qui donnent les moyens, en fonction des zones d’intervention, créent des points d’accès aux antirétroviraux pour les zones les plus reculées.

Greg : Les gens infectés par le VIH au Niger sont-ils obligés de payer eux-mêmes les médicaments ou y a-t-il des aides pour ça ?

Idrissa : Non, c’est ça la beauté du Niger, ce traitement est gratuit. Absolument gratuit pour toutes les personnes séropositives. En plus de ce traitement il y a aussi un accompagnement qui se fait au niveau des centres spécialisés pour les soutenir, et aussi ceux qui ne sont pas séropositifs, pour intégrer mieux les personnes séropositives dans la société. Les mentalités sont en train d’évoluer. Aujourd’hui dans les grandes villes ce n’est plus un tabou. Aller faire un dépistage c’est quelque chose de très facile. Aussi avec la diffusion de votre émission Vivre avec le VIH sur notre antenne, ça renforce notre programme, la vision mondiale. Ce n’est pas nigérien mais ce sont des thématiques qui touchent aussi les Nigériens parce que c’est des thématiques universelles.

Sandra : Merci pour ta participation. J’invite tous les auditeurs de Boukoki FM, tous les habitants de Niamey, du Niger à donner leur témoignage pour savoir comment vivent les personnes séropositives parce que nous c’est vrai qu’on un regard de loin. Savoir ce qui se passe, la réalité, comment vous le vivez, dites-nous sur le site comitedesfamilles.net. Et voilà, il a raccroché. Juste faire un petit big up quand même à toutes les radios partenaires qui nous diffusent, Fréquence Nautique, Radio RPL, Diva FM, Radio Coteaux, Canal Sud, Loire FM, Radio Togolo et bien sûr FPP, les premiers à nous diffuser depuis 1995 et bienvenu à Radio Clapas à Montpellier qui vient tout juste de nous rejoindre. Merci de nous soutenir, merci de nous diffuser. Un gros big up !

Transcription : Sandra Jean-Pierre

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