2015, année à retenir dans la lutte contre le SIDA ? Depuis l’apparition des premiers symptômes décrits au tout début des années 80, les grandes annonces et les faux-espoirs ont été nombreux. Pourtant, ce mardi 27 octobre, au micro de l’émission Vivre Avec Le VIH, ont été présentées, en exclusivité, deux avancées qui peuvent bien se révéler majeures, d’après les deux invités de la semaine, Michel-Paul Correa, Directeur Général de l’Institut International pour le Soutien à la Recherche Scientifique Innovante (IIDSRSI), et Corinne Treger, présidente de l’entreprise Biosantech. Leurs noms : Immunorex et TAT Oyi.
Contrairement à ce qui peut se trouver sur certains sites Internet, Immunorex n’est pas la promesse d’un vaccin thérapeutique, mais une possibilité de traitement, dont les recherches ont été débutées depuis les années 90 par le Pr Donatien Mavoungou dans le but de renforcer le système immunitaire et de renouveler ses défenses. Immunorex est en fait une molécule testée sur 2000 patients en Afrique à des fins de boost des défenses immunitaires et de baisse des effets secondaires. Deux effets positifs à apporter au corps, donc. Depuis 2010, et ce pour ce 5 ans, Immunorex a obtenu une autorisation temporaire d’utilisation (ATU) au Gabon et intéresse l’Afrique du Sud, l’un des pays les plus touchés par le VIH.
TAT Oyi, de son côté, se présente comme une protéine synthétique qui serait une clé possible ouvrant les voies du vaccin thérapeutique. Au contraire du vaccin préventif, qui lui, s’administre avant la contamination, le vaccin thérapeutique s’injecte, lui, une fois que la maladie est contractée. L’entreprise BIOSANTECH travaille depuis 2009 autour de la protéine TAT, et après avoir passé la phase d’essais 1, censée déterminer l’absence d’effets indésirables, la phase 2a, sur la recherche d’une dose efficace, est encore en attente de validation par l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du médicament et des produits de santé). D’après BIOSANTECH, ce vaccin a été testé sur 48 patients, l’indétectabilité de la charge virale après arrêt du traitement a été relevée chez 30 % d’entre eux après arrêt du traitement, pendant 1 mois, selon Corinne Treger. Le produit se présente sous forme d’injection mensuelle capable de vider un tiers des cellules réservoirs de l’infection sur un an, ce qui signifierait, dans l’idéal, une possibilité de vider les cellules réservoirs de toute trace du VIH après trois ans d’injection.
L’intérêt d’une association entre l’Immunorex et le TAT Oyi résiderait dans le fait qu’ils soient complémentaires, et que l’Immunorex améliorerait l’efficacité du TAT Oyi. Ne reste qu’à bénéficier de résultats d’essais cliniques à grande échelle pour savoir si oui ou non, Immunorex et TAT Oyi peuvent faire partie de l’avenir de la lutte contre le VIH. L’intégralité des interventions de Corinne Treger et Michel-Paul Correa au micro de Vivre Avec Le VIH est disponible en haut de l’article.
Par Alexandre Bordes
Un escroc est présent sur le réseaux sociaux et demande de l’argent en échange du traitement Immunorex. Il se fait appeler Emile Donatien Mavoungou. N’ACCEPTEZ JAMAIS DE DONNER DE L’ARGENT EN ECHANGE D’IMMUNOREX. En plus de gaspiller votre argent, vous risquez de mettre votre santé en danger.
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