Sandra : Et nous avons déjà commencé à récolter votre avis sur cette journée du 1er décembre. Joëlle est partie dans la rue avec son petit micro, poser quelques questions à des gens au hasard dans la rue et elle en a profité pour poser une question sur les CDAG et les CIDDIST. Joëlle est-ce que tu peux rappeler qu’est-ce que ce que cela veut dire CDAG et CIDDIST avant qu’on écoute le micro-trottoir ?
Joëlle : Les CDAG c’est les centres de dépistage anonyme et gratuit et les CIDDIST, ce sont les centres d’information, de dépistage et de diagnostic des infections sexuellement transmissibles.
Sandra : Ok aller, c’est parti !
Début de l’enregistrement.
Loïc : 20 ans, je suis actuellement étudiant en maths-éco.
Geneviève : J’ai 54 ans, et je suis formatrice.
Tal : 32 ans et je suis joueur d’échecs.
Lassina : J’ai 30 ans, et je suis comptable et en même temps j’ai monté ma société à côté.
Coline : 20 ans, j’habite à Rennes et en ce moment je fais du bénévolat et j’espère intégrer la fac d’économie de Rennes au 2e semestre.
Joëlle : La dernière fois que vous avez fait l’amour, c’était avec ou sans capote?
Loïc : Préservatif.
Joëlle : Pourquoi ?
Loïc : Parce que c’est naturel.
Geneviève : La dernière fois, c’était sans capote et je le regrette. Je le regrette. C’était malgré tout quelqu’un que je connaissais, donc je me suis dit, ce n’est pas dangereux. Pourtant, c’est quelqu’un qui avait une vie sexuelle en dehors de moi, une vie sexuelle à risque, et en fait j’ai eu peur après, et c’était trop tard. Voilà. Et donc je le regrette et depuis, je n’ai pas fait le test. Je vais le faire bientôt.
Tal : C’était avec capote car je ne connaissais pas la personne avec qui je pratiquais cette nouvelle activité physique et je trouve que c’est bien de commencer comme ça, puis ensuite faire sans pour pouvoir apprécier les nouveautés, les sensations.
Lassina : Etant donné…marié, il y a une question de confiance qui s’est installée entre moi et ma femme donc je n’ai pas besoin de me préserver.
Coline : Avec. Parce que la fois d’avant je l’avais fait sans et que j’ai paniqué. Enfin, j’ai dû prendre la pilule du lendemain et que c’était galère et tout ça.
Joëlle : La dernière fois que vous avez fait un test VIH, c’était où et quand ?
Loïc : Jamais le test mais si je le faisais en tout cas ça serait à Rennes au CHU de pont Chahut.
Geneviève : En général tout à coup, je vais dans le premier laboratoire un matin que je suis disposée et sans ordonnance, je le fais, je le fais et je me fais rembourser après. C’était à peu près un an et demi.
Tal : C’était dans un CIDDIST, il y a trois ans et demi à peu près à Strasbourg.
Lassina : Ben, c’était sur Paris, ben c’est vrai que maintenant la dernière fois que je l’ai fait il me semble que c’était en 2006.
Coline : Du coup c’est ça, je ne sais pas j’ai été en laboratoire d’analyse et du coup, non c’est pas pareil?
Joëlle : Citez-moi d’autres IST que le VIH ?
Loïc : La syphilis, herpès, syphilis, ouais, je ne vais pas en citer beaucoup désolé, c’est tout.
Geneviève : Les IST, ben les hépatites, la syphilis et puis les maladies vénériennes habituelles.
Tal : J’en avais un en tête. Herpès. Et après je ne connais pas trop.
Lassina : Ben en général la plupart des infections on va pas dire que c’est que chez les femmes mais il y a les mycoses, des trucs comme ça que j’ai déjà entendus et chez les hommes des infections, je n’en connais pas plus que ça.
Coline : Syphilis, les mycoses.
Joëlle : Les CDAG et les CIDDIST vont bientôt pouvoir fusionner, qu’en pensez-vous?
Loïc : Fusionner c’est pour avoir moins de personnel non c’est peut-être ça ? Ça fait baisser les charges de personnel, j’imagine ? Je ne sais pas si c’est une bonne chose, tant que les gens peuvent faire le dépistage anonymement, vraiment pas plus d’avis sur la question.
Geneviève : Ecoutez, là je ne suis pas trop au courant mais je sais qu’il y a toujours des objectifs en terme d’efficacité il faut voir si derrière ne se cachent pas des raisons financières. Bon si le dépistage anonyme et gratuit est assuré, si du temps est assuré avec les personnes pour avoir des entretiens pour ne pas rendre les résultats comme ça.
Tal : Rien de spécial, ça ne me fait ni chaud ni froid, je ne comprends pas, ça ne m’intéresse pas.
Lassina : À mon avis d’aller dans plusieurs centres différents pour le faire. Parce que moi je me rappelle, j’étais au lycée, j’avais fait un dépistage pour l’hépatite B ou A, je ne sais plus. C’était dans le 17ème. Ce que j’avais fait pour le VIH, c’était dans le 19e. Ça fait qu’on n’a pas tout le temps le temps d’aller le faire. Quand ce sera fusionné, je pense que ça sera une bonne chose, quoi. Un gain de temps et je pense que maintenant les résultats sont connus au bout de 15 minutes, si je ne m’abuse, je ne sais pas.
Joëlle : Dernière question, le 1er décembre sera la journée mondiale de lutte contre le VIH/Sida, à quoi sert-elle selon vous?
Loïc : Mobiliser plus de monde, sensibiliser plus de personnes. J’imagine que pour beaucoup de personnes ça parait normal alors que ça devrait être une priorité.
Geneviève : À quoi sert-elle, bon faire de la prévention auprès des masses, auprès de la population. Peut-être aussi à récolter des fonds. Des fonds pour permettre aux associations d’être actives. Et peut-être pour la recherche. Mais en tous les cas, c’est très important d’en parler, que tout le monde se sente concerné.
Tal : Ouais, récolter de l’argent, des fonds pour continuer la recherche. Parce qu’on n’a toujours pas trouvé. À quoi ça sert sinon ? A ne pas oublier. Peut-être ne pas oublier que ça existe.
Lassina : Pour moi, ça permet de sensibiliser pas mal de jeunes d’aujourd’hui parce qu’on voit bien les phénomènes “Big drinking”. En fait on boit, on boit un maximum et après il y a peut être des rapports qui se passent sans être protégé peut être déjà un, ça pourra mobiliser enfin ça pourra informer pas mal de jeunes et ne pas se dire que le VIH c’est que certaines personnes et pas pour soit parce qu’on a tendance à penser ça je pense. Du coup ça sensibilisera pas mal de personnes je pense.
Coline : Donc ouais faire connaître plus la maladie parce que je pense que tout le monde à des aprioris sur le Sida, tout le monde ne sait pas forcément ce que c’est exactement, jusqu’où ça peut aller et sensibiliser le plus de personnes à se protéger et tout ça et récolter des fonds pour faire évoluer les traitements.
Sandra : Avant d’entendre peut-être la réaction de Yann sur ce micro-trottoir, un point d’actualité avec Joëlle qui va nous expliquer ce qui se passe avec ces CDAG et CIDDIST.
Joëlle : Un dépistage plus performant : c’est ce qui se profile par l’adoption à l’Assemblée nationale mardi 28 Octobre de l’article 33 du Plan de financement de la Sécurité sociale (le PLFSS) dans lequel est consacrée la fusion des Centres de dépistages anonymes et gratuits, les CDAG et les centres d’information, de dépistage et de diagnostic des infections sexuellement transmissibles (CIDDIST). Désormais, les deux centres seront réunis en un seul centre : le centre gratuit d’information, de Dépistage et de Diagnostic. Ce nouveau centre assurera une prise en charge anonyme ou non selon le choix exprimé par l’usager au moment de son accueil. Mais en cas de nécessité thérapeutique ou à la demande de l’usager, le médecin pourra dans certaines conditions définies par l’arrêté du ministre de la santé, procéder à la levée de l’anonymat initialement choisi par l’usager, sous réserve du consentement exprès, libre et éclairé de ce dernier. Le président d’AIDES, Bruno Spire salue ce nouveau projet : « Le projet amendé par les parlementaires et le gouvernement va dans le bon sens » dit-il. Il explique également qu’il permettra une meilleure adéquation de l’offre de dépistage avec les besoins des personnes et la réalité épidémiologique. » Pour le Conseil national du Sida, dans une note du 12 septembre 2012, cette fusion représente opportunité de simplification, de rationalisation et de dynamique dans la lutte contre le VIH/Sida et les IST.
Sandra : Voilà, donc moi j’ai envie de dire enfin ! Je ne sais pas ce que tu en penses, Yann. Moi, je pense que c’est une bonne chose.
Yann : Oui complètement, on rassemble tous les efforts sur le même site donc c’est une bonne chose.
Sandra : Pratique.
Yann: C’est vrai que dans les commentaires en amont, il était bien dit que c’était important de rappeler que cette maladie existait, si effectivement peu de médias la relatent. Ou alors vraiment concentré sur cette journée un petit peu
Sandra : C’est mieux que rien.
Yann : C’est mieux que rien. On est toujours preneur sur toutes les informations qu’ils peuvent balancer et rappeler l’importance de se protéger ou tout au moins de se faire suivre.
Sandra : Tout à fait, vos réactions sur le site comitedesfamilles.net.
Transcription : Joëlle Hist
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