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15.10.2014

Julia Palombe célèbrera « l’amour et le désir » le 6 novembre au Bus Palladium

Julia Palombe au studio radio de Fréquence Paris Plurielle

Yann: Julia nous sommes ravis de te recevoir sur le plateau d’abord parce que j’aime les personnes qui parlent de tout ce qui est un petit peu tabou donc tu es ici la bienvenue. Et je vais récapituler un peu ton cursus, je risque de faire des bêtises donc tu n’hésites pas à me reprendre. Tu es une ex-danseuse, tu es une touche à tout, tu es comédienne, tu aimes ce monde de l’effeuillage du burlesque, du cabaret, de la fête, je dirais que tu aimes amener à l’envie. C’est-à-dire que tu aimes tous ses jeux de rôles que tu épouses. Tu aimes nous donner l’envie, le désir, réanimer un peu ses choses qui sont mises de côté, je dirais tous ses préliminaires des plaisirs du désir. J’avais surtout une question à te poser c’est comment tu en es arrivée à cette envie de défendre la cause féminine, la raison de parler de son corps et de son intimité. C’est quoi? C’est le côté machiste ambiant?

Julia Palombe: Ça c’est une bonne question, il y a effectivement plusieurs raisons. Déjà c’est ma passion je suis passionnée par le corps par les sensations par l’intimité, par ce qui se joue dans la rencontre avec l’autre et avec son propre corps. Après effectivement je suis assez agacée de voir dans la vie de tous les jours et dans les médias en particulier l’image que l’on renvoie de la femme mais pas seulement j’ai envie de dire de l’homme en général, de l’humanité. Et je trouve que l’on tombe dans une fausse liberté, on est vachement demandant des projections que l’on nous renvoie, de toutes les injonctions à jouir et autre. Du coup on est coincé dans cette prison pailletée.

Yann: Moi j’avais été très choqué par les quelques commentaires que j’ai pu lire sur ton mur. Des réactions d’un autre siècle, souvent, enfin la plupart du temps par des hommes qui te malmenaient parce que tu es simplement dans la liberté d’expression et tu fais en plus ce que tu veux de ton corps.

Julia Palombe: Oui mais c’est normal d’avoir ce genre de réaction sinon ça voudrait dire que je ne fais pas bouger les choses mais je les fais bouger et c’est justement parce que je les fais bouger qu’il y a des réactions. Ça ne me choque pas mais par contre je note que les mentalités ont encore beaucoup de chemin à faire.

Yann: Moi je suis un mec et je pense que ça vient d’un complexe que les gars peuvent avoir sur je ne sais même pas quoi.

Julia Palombe: Il n’y a pas que les hommes et malheureusement c’est un sujet un peu brulant et difficile à aborder mais les femmes entre elles c’est quand même tout un truc.

Yann: Je pense que tous ceux qui sont anti mariage pour tous sont anti Palombe.

Julia Palombe: Bon alors ça je ne sais pas parce qu’on a bien vu que c’était compliqué toutes ces manifs et les raisons pour lesquelles ces gens manifestent. Ils ne sont peut-être pas tous à mettre dans le même panier non plus. Je dis attention. Dans la vie en général je déteste quand on commence à stigmatiser tout une partie de la population aussi stupides soient-ils. Chacun ses opinions. Je suis pour la liberté d’expression, pour le mariage pour tous et tout ça. C’est évident moi j’essaie de raconter la joie, l’enthousiasme, la poésie de la vie et la sexualité c’est un magnifique terrain de jeu. Faut arrêter de dire c’est dangereux il ne faut pas en parler. Comment ça il ne faut pas en parler faisons le et parlons en!

Yann: Alors tu es beaucoup plus jeune que moi c’est évident mais tu as un cursus tu connais tous les méfaits que peuvent amener le VIH et autres MST. Comment toi tu abordes ce thème-là?

Julia Palombe: Moi j’aborde vraiment le désir, tu l’as dit tout à l’heure dans l’introduction, les préliminaires, c’est-à-dire que moi aussi je suis fatiguée d’entendre que la sexualité c’est la pénétration! C’est quoi ce raccourci.

Yann: C’est un très grand terrain de jeu.

Julia Palombe: Oui et la sexualité commence bien avant la chambre à coucher. C’est pour ça que je parle d’érotisme, de sensations et de rencontre parce que c’est là que ça se joue. Comment je rencontre l’autre, comment j’érotise son rapport à l’autre, quels sont les jeux, comment vient la complicité? Et c’est ce que j’aime mettre en avant. Avec beaucoup de légèreté. Même s’il est vrai que je suis une artiste engagée, mais je suis engagée en talon aiguille et souriante. Je suis engagée avec humour je ne veux pas faire croire qu’on doit être forcement engagé-enragé! Je suis engagée joyeuse.

Yann: Et sur les nuits de la Palombe qui maintenant deviennent un rendez-vous établi sur pars. Il y a une distribution de préservatif.

Julia Palombe: Oui justement on le met en place pour le 6 novembre au Bus car l’idée c’est vraiment de faire un laboratoire culturel sur le désir. Dès l’ouverture des portes. Moi je suis chanteuse on ne l’a peut-être pas dit. Mais j’écris et je chante mes chansons.

Yann: Je te propose de te rapprocher, on a le most sur Paris c’est le roi de la capote, donc c’est de te rapprocher de lui, il faudrait voir avec Lucas c’est lui qui créé le contact. Il faudrait éventuellement faire un parrainage ou un partenariat. Car lui il rend ce monde très ludique.

Julia Palombe: Oui c’est intéressant de rappeler le safe sex mais je ne suis pas dans le SEX! Ce n’est pas tout à fait ça, je suis vraiment dans la rencontre, les préliminaires et tout ce qui se joue autour.

Yann: Je pense que grâce à toi, la nuit du 6 novembre après le concert va être … Vu que l’apéritif était…

Julia Palombe: Ha mais je reçois énormément de messages de gens qui me disent qu’ils ont passé une super nuit c’est très drôle. À chaque fois que je me produis c’est ça j’adore.

Yann: Donc je propose aux auditeurs que l’on entame tout de suite le petit morceau. Tu ne l’as pas mis sur ta dernière galette!

Julia Palombe: Oui parce que c’est le single qui annonce le prochain album.

Yann: D’accord ça vient de sortir ça s’appelle « nue » mais là on va entendre un texte écris par toi et Musique?

Julia Palombe: Serge Léonardi on envoie pour « J’aime mon vagin ».

Diffusion du titre «J’aime mon vagin» de Julia Palombe.

Yann: J’imagine que vous avez déjà tous la bave aux lèvres donc la prochaine date sera le 6 novembre au Bus Palladium. Alors le Bus Palladium c’est monumental c’est un lieu mythique. Ça existe depuis les années 55 je crois et tu as eu un bon choix de lieu.

Julia Palombe: J’adore, ça fait quelques mois que je me produis là-bas. C’est à partir de 20h, de 20h à 22h il y a des performances, des défilés un peu fric c’est drôle il y a beaucoup de surprise. Et à 22h c’est mon concert avec mon groupe.

Yann: C’est un trio ton groupe.

Julia Palombe: On est 4 donc il y a batterie, basse, guitare.

Yann: On est dans une formation rock!

Sandra: Je vais juste m’adresser à Jean-Marc puisqu’il attendait avec impatience la rubrique culturelle. Maintenant que tu as écouté un petit extrait du titre de Julia Palombe « J’aime mon vagin ». Donne ton avis.

Jean-Marc: Un trop petit extrait (rires). Je ne connaissais pas Julia et j’avais vu le clip, écouté la chanson et je voulais connaitre le personnage et j’ai été agréablement surpris.

Sandra: Ha oui pourquoi? Tu pensais quoi? Tu pensais que tu allais avoir affaire à qui?

Jean-Marc: Quelqu’un de moins instruite… Moins intéressante en fait.

Sandra: Bon bah heureusement que ce n’est pas l’inverse, je pensais quelqu’un d’intelligent et puis finalement… (rires)

Jean-Marc: Non plutôt plus provocateur et moins… Enfin ce n’est pas facile à expliquer.

Yann: Tu ne veux pas prononcer le mot profondeur, c’est peut-être ça.

Jean-Marc: Non non je voulais, en plus Yann m’a coupé l’herbe sous le pied il a posé les questions que je voulais avant moi. Vos clips, on ne risque pas de les voir sur M6, vu les paroles. C’est volontaire ?

Julia Palombe: Si mes souvenirs sont bons il y a un groupe qui s’appelle NTM? Nique ta mère non? Donc je pense que j’aime mon vagin chanté par une jolie jeune fille ça passe.

Sandra: Par rapport aux clips des stars américaines, ce n’est juste pas possible ce qu’on voit dans les clips.

Julia Palombe: C’est ça je n’ai pas envie d’être dans la provocation.

Yann: Et on n’est surtout pas dans la pétasse.

Julia Palombe: Non on est surtout dans la liberté et le choix du verbe. On essaye de jouer, là on a entendu dans la dernière chanson « la minette rosée » « la chatte 2.0 » on essaye aussi d’aller chercher la poésie de la langue. Avec du rock derrière. Je trouve que c’est pour tous, c’est bien de parler librement de sexualité.

Yann: J’aime beaucoup quand tu parles aussi des poils car c’est devenu tabou.

Julia Palombe: Encore ce matin sur les réseaux une nana a dit « holala c’est quoi toutes ses nanas à la piscine qui ont des toisons poilues! Ho les connes » .

Yann: Alors que c’est vraiment elles qui se collent à des affiches. Tu parlais aussi du fait que l’on se lave énormément, que l’on est aseptisé et je trouve ça tellement vrai. Prendre ma copine quand elle rentre du boulot sans passer par la douche je trouve ça très bon car il ne faut pas oublier que l’on est des animaux!

Sandra: Non, je ne suis pas d’accord. On n’est pas des animaux. Il y a les animaux, et les êtres humains ! C’est un autre débat et on n’a pas le temps, tu as de la chance.

Yann: Enfin moi je veux rester encore animal et c’est ça que je trouve important. Les phrases que tu dis paraissent très légères quand on l’entend mais c’est pourtant une réalité. Il y a des gens qui ne s’imaginent pas pouvoir se donner sans être passé sous la douche.

Julia Palombe: Je connais plein de filles qui ne couchent pas avec leurs mecs ou avec leurs dates si elles ne sont pas rasées, maquillées et je ne sais pas ce qu’elles font comme préparation incroyable. C’est dire « prenons confiance en soie » sous tout ça j’ai envie de dire. Il y a une confiance qui se perd car on veut ressembler à l’image glacée des magazines. Alors que dans l’odeur il y a toutes les phéromones qui font qu’on est dans notre humanité et c’est là que le désir éclot et que l’on peut trouver la personne qu’il nous faut.

Yann: Alors pour te faire plaisir et faire plaisir aux auditeurs auditrices on a fait avec Sandra un petit patchwork de petites musiques coquines à texte fort intelligent.

Sandra: Alors avant que tu reprennes, Julia Palombe avez-vous des frères et des soeurs?

Julia Palombe: Oui on est 5 je suis l’ainée d’une fratrie de 5 enfants.

Sandra: Si l’un de vos frères ou soeurs venait vous annoncer « Julia je suis séropositif » quels seraient vos premiers mots?

Julia Palombe: Viens là, dans mes bras.

Sandra: Super. C’est la première chose à faire.

Yann: Je voulais dire encore une fois pourquoi il faut être là le 6 novembre au Bus Palladium, d’abord le prix est tout à fait attractif. C’est douze euros. On va passer une très belle soirée pourquoi? Et surtout les gens qui ne connaissent pas ce monde-là?

Julia Palombe: C’est vraiment un moment où on peut être qui on est et ça c’est vraiment important. Aller à une soirée où chacun a le droit de s’exprimer.

Yann: Et puis les gens font un effort pour venir à cette soirée et il y a plein de choses, la musique et plein de surprises.Il y a des hamburgers à tomber par terre.

Julia Palombe: Ça va être la folie, c’est la célébration de l’amour et du désir. Qui n’a pas envie de venir toucher du doigt Eros?

Transcription : Lucas Vitau.

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