Tina : Je vais vous parler du film Dallas Buyers Club. J’ai trouvé que c’était un super film, un très bon jeu d’acteurs, une très belle histoire. J’étais très surprise, il n’y avait pas un siège de cinéma qui était vide. Moi je croyais que c’était un film sur le VIH qui n’intéresse pas grand monde mais pas du tout. J’ai trouvé que l’histoire était extrêmement intéressante, qu’on voit bien la place des personnes séropositives pour que les choses avancent parce que c’est quand même grâce à un cow-boy séropositif que les choses concernant les traitements ont bougé. Après, je pense que de voir ça, de voir comment ça a pu se faire dans ce contexte-là, dans les années 80, face aux premiers traitements, des personnes qui étaient en très mauvais état, à bout de leur force, ont quand même trouvé l’énergie pour se battre parce qu’il s’agissait de leur santé, de ceux qui vivaient la même maladie qu’eux. La solidarité entre personnes séropositives qu’on voit bien dans ce film. Je pense que ce qui aurait été bien c’est à la fin du film, une ou 2 phrases qui disent qu’aujourd’hui, le VIH, qu’est-ce qu’il en est aujourd’hui, que les gens ne sortent pas du film avec peut-être encore plus peur du VIH parce que dans le film on montre bien qu’il existe les premiers traitements mais qu’on meurt du VIH assez rapidement et voilà. Je pense que ça aurait été bien d’évoquer ça mais sinon c’est un super film et peut-être qu’il y aura une suite qui montrera le vivre avec le VIH aujourd’hui.
Sandra : Est-ce que ce n’est pas un peu comme le film « Philadelphia » où c’était un film très dur où on voyait des gens mourir du sida. Est-ce que c’est dans ce registre ?
Tina : Oui, c’est la même époque. Donc c’est effectivement la même situation mais la question autour de ce combat que mènent les personnes séropositives, on voit bien qu’ils vont plus vite que le corps médical parce que c’est leur santé donc ils n’ont pas le temps. Le corps médical peut-être qu’ils ont compris que l’AZT, ce n’est pas l’idéal, que ça peut aussi dans certaines situations tuer, que le dosage faudrait peut-être le revoir mais ils attendent que les autorités bougent avant de bouger eux-mêmes. Pour une personne séropositive, le temps n’est pas le même. Pour une personne séropositive, si ce n’est pas bon, il faut changer tout de suite.
Sandra : Jean-Luc Romero vous allez le voir ce film ou vous l’avez peut-être déjà vu ?
Jean-Luc Romero : J’hésite parce que comme j’ai connu l’époque AZT, j’avoue que ça ne me fait pas forcément tout de suite envie. Mais tous les gens qui m’en parlent disent que c’est un très bon film donc il y a peut-être un moment où je finirais par aller le voir mais là je ne suis pas encore prêt. Cette époque-là, je n’ai pas trop envie de la revivre.
Transcription : Sandra Jean-Pierre
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