La vérité sur les aphrodisiaques

Sandra : Antigone Charalambous est avec nous pour parler de sexe et sexualité sans tabou. Donc allons-y. D’abord Bruno, je sais que tu avais une question à propos des aphrodisiaques. Tu t’en souviens ?

Bruno : Non.

Sandra : Je vais la poser pour toi. Les aphrodisiaques, est-ce que ça marche ou pas ? Est-ce que c’est dans la tête ? Le gingembre, le chocolat, le champagne…

Antigone Charalambous : L’ail.

Sandra : Oui l’ail, les huîtres aussi.

Antigone Charalambous : L’ail est juste magnifique parce que c’est aussi un… oui, oui Daniel (rires).

Sandra : La tête de Daniel quoi !

Antigone Charalambous : C’est aussi une très belle introduction les aphrodisiaques pour les adolescents, ça fait rire tout le monde. Mais en effet en plus d’être très bon pour la tension…

Yann : Pour le sang en général.

Antigone Charalambous : L’ail est juste magnifique, cuisinez-le ! (rires).

Sandra : Donc ça marche vraiment les aphrodisiaques ?

Yann : On n’est pas obligé de le manger cru en plus.

Antigone Charalambous : On n’est pas obligé de le manger cru. En revanche je pense que les effets sont plus…

Yann : Sont plus intenses.

Antigone Charalambous : Mais oui. Comme le goût n’est-ce pas ? (rires). Pour le coup je pense là, l’approche pluridisciplinaire s’impose entre la médecine occidentale qui va mesurer éventuellement selon des critères d’humeur, d’envie, de libido et comment est-ce qu’on évalue tout ça, tout un savoir ancestral anthropologique, ethnologique sur des peuplades et des cultures qui utilisent ce genre d’aphrodisiaque et qui y croient, parce que tout est une question de croyance il me semble. Toute l’envie et toute la projection qu’on met là-dedans. C’est-à-dire que, je pense que l’aphrodisiaque est intéressant parce qu’il permet déjà à la personne de se projeter dans son propre désir. Elle se dit elle-même…

Yann : Oui, c’est vrai que je n’y ai pas pensé.

Antigone Charalambous : C’est-à-dire que quand on a envie de prendre, on est déjà dans une question d’envie. D’un point de vue sexologique et psychosexologique je pense qu’on n’a pas de soucis de désir quand on est dans une recherche de lequel est le bon aphrodisiaque.

Transcription : Sandra Jean-Pierre