Sandra : C’est parti pour la rubrique le VIH vu de twitter par Joëlle Hist.
Joëlle Hist : C’est tout d’abord un tweet du journal londonien The independant. « Le Texas pourrait retirer 3 millions de dollars de ses programmes de prévention afin de promouvoir l’éducation à l’abstinence » du vendredi 3 avril . L’État du Texas, aux États-Unis aurait en effet décidé de prévoir de réduire son budget de prévention contre le VIH / Sida et des maladies sexuellement transmissibles si cet amendement au projet de budget proposé par le républicain Stuart Spitzer était approuvé par la chambre des représentants au Texas mardi. Stuart Spitzer souhaite par cette mesure que les adolescents suivent son exemple par cette phrase : « What’s good for me is good for a lot of people ». (ce qui est bon pour moi est bon pour beaucoup de gens).
Il reste cependant un long chemin à l’amendement pour entrer en vigueur car il doit ensuite être approuvé par le Sénat.
L’État du Texas a été reconnu en 2010, le 3eme État en nombre de personnes infectées par le VIH, avec 76 000 personnes infectées et compte parmi les États avec le plus fort taux d’infection parmi les adolescents. Pourtant les établissements scolaires ne sont pas autorisés à enseigner l’éducation sexuelle.
Un autre amendement défendu par les républicains devrait être présenté ce mardi devant la chambre des représentants au Texas qui lui interdirait la distribution de matériel pédagogique en faveur de l’avortement dans les établissements scolaires du Texas.
Sandra : Merci Joëlle pour ce premier tweet, alors Daniel, petite question, au Texas ce serait l’abstinence qui serait préconisé donc comme programme de prévention majeur. Qu’est-ce que tu en penses ?
Daniel : L’abstinence pour moi c’est beaucoup plus dans le cadre religieux. Dans ce cas d’espèce je crois que l’utilisation du préservatif est encore fortement recommandée puisque l’abstinence renvoie toujours au stress, ça renvoie toujours à la solitude. On est dépendant à ce moment-là. Il faut un peu une indépendance dans les relations sexuelles, dans les relations entre les partenaires. Pour moi l’abstinence n’est pas la bienvenue. Ce n’est pas la meilleure méthode pour moi quoi.
Sandra : D’accord. Vos réactions sur le site, comitedesfamilles.net. On continue avec la rubrique le VIH vu de twitter. Deuxième tweet Joëlle.
Joëlle Hist : Participez à la Course des Héros 2015 et aidez-nous à lutter contre le VIH/sida. C’est un tweet, de l’association Aides. Le 21 juin a lieu la course des héros au parc de St Cloud. Le principe : chaque participant peut choisir d’effectuer une marche de 6 km ou une course de 6 ou 10 km. Elle a été créée il y a 5 ans afin de récolter des dons auprès de 300 associations françaises.
Vous pouvez également soutenir financièrement l’événement en faisant un don qui sera reversé à une association. L’association AIDES participera pour la troisième année consécutive à la Course des Héros. Pour plus d’informations vous pouvez contacter AIDES sur le site aides.org.
Sandra : Alors Daniel, le sport, tu aimes ?
Daniel : Bien sûr que j’aime le sport. Mais la course, c’est des courses de fond et bon, il faut préparer ses poumons, je ne suis pas préparé.
Sandra : Mais tu peux préparer là c’est quand ? C’est le 21 Juin. T’as le temps non ?
Daniel : Selon mon agenda, si c’est possible je n’y manquerais pas.
Sandra : Moi je trouve ça intéressant, je me dis que des membres du Comité des familles pourraient participer et puis les dons seraient reversé au Comité des familles pourquoi pas. Tu ne penses pas que ça serait une bonne idée non?
Daniel : Là ça commence à être intéressant.
Sandra : Ah tu vois. Là tu pourrais courir pour le Comité des familles.
Daniel : Tout à fait.
Sandra : Attention ce n’est pas tombé dans l’oreille d’une sourde, je te note participant
Daniel, à la course des héros. Alors troisième tweet Joëlle.
Joëlle Hist : « Le Conseil national du sida alerte sur la pénalisation croissante de la transmission du VIH » poste Le COREVIH Bretagne au sujet d’un avis rendu par la commission « pénalisation ».
Dans cet avis le CNS fait un état des lieux des cas de responsabilité pénale des personnes vivant avec le VIH en cas de transmission du virus à autrui, d’exposition d’autrui au risque ou encore pour non-divulgation du statut sérologique avant des relations sexuelles et relève qu’un renforcement de la pénalisation est observé au plan international depuis les années 2000.
Dans un premier temps, le CNS recommande la mise en place d’une meilleure information des juges dans les procédures engagées pour transmission ou exposition au risque de transmission du VIH, de promouvoir des actions de formation initiale et continue aux enjeux du VIH auprès des auditeurs de justice et des magistrats dans le cadre des formations initiées par l’Ecole Nationale de la magistrature.
Il préconise également de promouvoir des actions de formation aux enjeux du VIH en direction des officiers et futurs officiers de police judiciaire mais aussi d’appliquer des peines alternatives aux peines de privation de liberté afin de prévenir la récidive et de permettre la réinsertion des personnes condamnées pour transmission ou exposition au risque de transmission du VIH.
Il souhaite aussi développer la prévention et soutenir l’action des associations de lutte contre le VIH afin qu’elles contribuent à je cite « une meilleure prise en compte des enjeux relatifs au recours à la justice pénale par l’ensemble des personnes et publics concernés ».
En France depuis 2005, plus d’une vingtaine d’affaires ont été jugées. Le CNS relève également que depuis le début de l’épidémie, entre 1500 et 2000 plaintes auraient pu être déposées au total.
Sandra : Merci Joëlle. Alors Daniel, une question pour toi. Que penses-tu des personnes séropositives qui portent plainte, qui vont jusqu’en justice contre la personne qui les a contaminé ?
Daniel : Pour ma part je pense que ceux qui portent plainte pour infection, je pense que c’est de droit et si l’infection a été volontaire, là je crois que c’est de plein droit mais si ça a été peut être avisé avant et que par la suite il y a eu un accident qui est la transmission par la non-précaution ou les non-dispositions qui sont mises en place pour empêcher la transmission, je pense qu’à ce moment la faute va être partagée. Mais si quelqu’un porte plainte pour simple transmission volontaire, je crois que la personne a tout à fait raison. Là ça se comprend et déjà, juridiquement parlant on doit voir deux aspects. Il y a le cas des personnes mineures ou des cas de personnes consentantes, à ce moment on peut partager la responsabilité mais si toutes les parties consentent et que c’est arrivé je crois qu’il n’y a pas eu viol, il y a eu simplement consentement et puis bon maintenant c’est arrivé. À ce moment, la responsabilité doit être partagée en fait.
Sandra : D’accord ok très bien. En tout cas vos réactions sur le site comitedesfamilles.net. et on aura l’occasion je l’espère de parler à nouveau de ce sujet, c’est un sujet qu’on a abordé pas mal de fois à l’émission mais là comme le Conseil National du Sida a rendu un avis public il serait vraiment intéressant de détailler cet avis et puis d’en discuter prochainement à l’émission.
Transcription : Joëlle Hist
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