Sandra : Et c’est parti pour la rubrique le VIH vu de Twitter, par Joëlle Hist qui aujourd’hui, a décidé de commencer par parler de recherche alors accrochez-vous c’est parti.
Joëlle : “Le Valtrex (Valacyclovir) réduit le niveau de VIH-1 même en l’absence du virus de l’herpès HSV-2” tweet portail, le portail québécois d’information sur le VIH et les ITSS (maladies sexuellement transmissibles ou par le sang) d’après une étude publiée dans la revue “clinical Infectious disease”. Ce médicament, le Valacyclovir, un inhibiteur de l’ADN-polymérase virale prescrit actuellement pour prévenir les poussées d’herpès génitale pourrait réduire la charge virale chez les patients ne présentant pas d’infection par l’herpès Simplex virus type 2 (HSV-2 séronégatifs ).
L’étude a été menée aux Etats-Unis et au Pérou sur un total de 18 patients HSV-2 séronégatifs et HIV-1 séropositif, ne prenant pas d’antiviraux et présentant une numération des CD4 supérieurs à 500 cellules / millimètre cube. Quel que soit le groupe, les résultats montrent que la charge virale des patients sous Valacyclovir, avait diminué après 12 semaines de traitement.
L’antiherpétique pourrait devenir une option pour les personnes infectées par une souche VIH résistante aux autres antirétroviraux, selon les auteurs de cette petite étude si ces résultats sont confirmés par une plus grande étude.
Sandra : Yann, t’as compris, ça va ?
Yann : J’ai compris parce que je me suis énormément concentré.
Sandra : Ah oui, c’est ça. T’as froncé les sourcils. Houla la la la.
Yann : Quand j’ai entendu ces références, ces chiffres, je me suis dit ouh la la la la. Oh le pauvre auditeur et puis finalement c’est une super bonne nouvelle !
Sandra : Mais oui, oui voilà.
Yann : Ben voilà. Il faut simplement que l’enquête grossisse un petit peu. Mais on peut y croire.
Sandra : Mais donc du coup je me suis dit, ça veut dire que voilà, une personne pourra prendre un traitement pour l’herpès, et donc du coup si jamais il est surpris, ah t’as l’herpès, non non non, en fait j’ai le VIH (rires). Bon. Non mais en tout cas c’est bien de voir que les médicaments peuvent servir, pour d’autres maladies, voilà.
Yann : Ils ont dû découvrir ça totalement par hasard, je pense.
Sandra : Sûrement oui, pour tous ceux qui sont résistants comme dit Joëlle a des antirétroviraux, c’est intéressant quoi.
Yann : À suivre.
Sandra : À suivre. Allez c’est parti Joëlle pour le deuxième tweet.
Joëlle : « RT : Notre pétition pour les soinsfunérairespourtous dépasse les 100 000 signataires ! » C’est un tweet de Jean-Luc Romero posté le 20 mars. Cette pétition avait été adressée à Marisol Touraine, ministre de la Santé, par l’association Elus locaux contre le Sida afin de réclamer la levée de l’interdiction des soins funéraires pour les personnes séropositives le 16 décembre 2013.
Cette pétition demande au gouvernement d’autoriser les soins funéraires pour les personnes séropositives au VIH/Sida.
Les soins funéraires sont toujours refusés aux personnes séropositives au VIH/Sida ou à une hépatite virale.
Pourtant, d’après cette pétition aucun argument scientifique ne justifie cette
interdiction dès lors que ces soins s’exercent en respectant les précautions universelles préconisées par l’Organisation mondiale de la Santé.
Les thanatopracteurs sont réticents à la pratique des soins funéraires car si cette pratique était autorisée, cela impliquerait de mettre en place une formation à destination des professionnels et ils considèrent ensuite que ces soins funéraires aux personnes atteintes du VIH, les exposeraient au risque de contamination.
Pour l’association Les Elus locaux contre le Sida, tout corps est potentiellement dangereux, pas seulement le corps d’un séropositif et il suffit de prendre des précautions.
Le Conseil National du Sida en 2009 et le Haut Conseil de la santé publique en 2013 se sont prononcés en faveur de la levée de cette interdiction.
L’équipe de Vivre avec le VIH avait reçu deux thanatopracteurs le 4 septembre 2014, vous pouvez retrouver cette émission sur le site, comitedesfamilles.net.
Sandra : Voilà et donc normalement, le ministère de la Santé, Marisol Touraine, avait annoncé que cette interdiction de soins funéraires devrait être levée en 2016. Janvier 2016, donc à suivre, on verra. Tu te rappelles quand on avait reçu ces thanatopracteurs ?
Yann : Oui, très très bien. Ça avait polémiqué un petit peu même.
Sandra : Ouais, ouais, ouais hein.
Yann : Mais bon, tu connais notre avis ? C’est un peu comme les dentistes, il n’y a pas à faire de cas par rapport à un patient ou à un autre, si chacun est bien protégé je ne vois pas où est le danger.
Sandra : Eux, je me rappelle ce qu’ils avaient dit c’est que ce n’est pas pareil parce qu’un dentiste soigne des patients vivants alors qu’eux s’occupent de personnes mortes, voilà. C’est vrai que c’est difficile à comprendre ce genre de choses mais voilà, s’ils suivent une formation apparemment il y en a qui seraient contre, moi je suis très étonnée de ça, qu’il y en ait qui soit contre de suivre une formation, parce que voilà ça les décourage.
Yann : Ils avaient dit aussi que les structures, leur permettant de faire ce type de soins tout ça, n’était pas adaptées dans les hôpitaux,
Sandra : Donc il faudrait tout réadapter.
Yann : Mais on ne lâche pas l’affaire parce que c’est un droit absolu. Et bravo à Romero et à toute son équipe pour ça et à ce sujet j’attends mon enregistrement sur l’Hôtel de ville donc si vous m’entendez mon cher Romero, vous êtes le bienvenu à la radio.
Sandra : Bien sûr, toujours. On va terminer avec le dernier tweet pour cette rubrique Joëlle.
Joëlle : “Les résultats de l’enquête “vivre avec un traitement contre le VIH, sur le site de Sidainfoservice dès maintenant ». Ce tweet a été posté par SIS observatoire le 23 mars 2015. Cette enquête a été réalisée par SIS observatoire, l’observatoire de l’association santé info solidarité en partenariat avec GILEAD et l’INPES.
Cette étude avait pour but de mieux comprendre l’intégration du traitement dans la vie quotidienne des personnes vivant avec le VIH, d’évaluer leur perception du traitement et d’en mesurer les contraintes sur la vie courante. 367 personnes atteintes du VIH ont répondu à cette enquête par questionnaire. Le site sida info service nous donne quelques points forts de ces résultats :
Tout d’abord, malgré une évolution dans leur schéma posologique, les personnes vivant avec le VIH indiquent que celui-ci reste un poids dans le vécu du traitement.
D’autre part, l’indétectabilité de la charge virale est mise en avant comme un des bénéfices principaux du traitement et plus particulièrement, le fait de ne plus être contaminant et l’amélioration de leur vie sexuelle. Mais 9 personnes sur 10 sont impactées par les contraintes qu’amènent la prise du traitement au quotidien tel que les effets indésirables, la crainte d’oublier une prise, les difficultés à respecter les horaires de prise et de devoir prendre un traitement tous les jours.
L’étude a enfin révélé que des « zones de fragilité » se dégagent dans les parcours médicamenteux qui nécessitent une attention particulière des différents acteurs de la prise en charge du VIH à plusieurs étapes de la prise des traitements.
Sandra : J’en profite pour annoncer que prochainement, j’ai oublié la date là, mais je crois que c’est au mois d’avril, on recevra un professeur, un infectiologue, qui va nous parler de l’allègement du traitement. On voit qu’il y a encore des difficultés pour les personnes séropositives de prendre ce traitement tous les jours. C’est vrai que c’est un traitement à vie, donc ben voilà si vous avez envie de partager votre témoignage sur la prise quotidienne d’un traitement, est-ce que pour vous c’est chose simple ou pas. Vous pouvez laisser votre témoignage sur le site comitedesfamilles.net.
Transcription : Joëlle Hist
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