Alexandre : Le site du Figaro santé a réussi il y a de cela 12 jours exactement à réaliser une interview très intéressante résumant grossièrement : qu’est-ce que le SIDA, pourquoi est-ce que ça tient tête à nos scientifiques, et pourquoi, par extension, on galère monumentalement, excusez-moi l’expression, à trouver un vrai remède valable. Alors j’ai choisi de vous conseiller cet article de septembre car il est toujours bon d’avoir un petit rappel scientifique sur la nature du problème, pour ceux qui le connaissent déjà, mais aussi et surtout pour ceux qui ne le connaissent pas. Là je pourrais totalement m’adresser aux personnes adeptes de la théorie du complot et des tisanes miracles qui pensent que le sida n’a jamais existé, que le vih n’est qu’un rhume génétiquement modifié et qui pensent qu’un bon grog malgache préparé en Islande sous champignons hallucinogènes suffit pour aller mille fois mieux. Je n’ai rien contre les Malgaches ou les Islandais, hein, par contre j’ai du mal avec tous ces moutons noirs qui s’énervent contre les moutons blancs que nous sommes, qui croyons encore, chose apparemment incroyable en 2015, que le VIH est une MST.
Bref, lorsque l’on demande au professeur Olivier Schwartz, directeur de l’unité Virus et immunité de l’Institut Pasteur, qu’est-ce qui pose autant de problèmes dans le VIH, il nous explique que le virus se multiplie grâce à une enzyme qui a la faculté de s’adapter à la réponse, sous forme d’anticorps ou de lymphocytes, défensive de l’hôte, et à muter. Le Professeur continue en disant que c’est aussi le cas avec les traitements antirétroviraux. Le virus va tenter de leur échapper en mutant. Il faut donc combiner différents médicaments (trithérapie) pour bloquer efficacement la multiplication du virus. Voilà pour l’explication simplifiée. Les vaccins préventifs testés jusqu’à maintenant n’ont eu que des résultats modestes, avec des réductions de 30% du risque d’infection, à ce niveau-là on est encore loin des résultats de la PrEP, les ARV à titre préventif, qui sont à environ 87% d’efficacité selon IPERGAY. Mais si l’on y est pas encore, pour une vaccination, des recherches et des essais sont encore et toujours en cours, notamment sur les vaccins thérapeutiques, qui, chez une personne infectée, pourrait maîtriser la multiplication virale, et à terme, on l’espère, non pas guérir, mais au moins remplacer les antirétroviraux. Pour en savoir plus, je vous invite à lire l’article, il s’appelle “Vaccin contre le Sida : Pourquoi c’est difficile”, sur le site du Figaro santé.
Sandra : Merci Alexandre pour cette info, et j’en profite pour vous dire que prochainement on va recevoir, tu sais Yann, tu m’avais parlé de cette recherche gabonaise, ce vaccin gabonais, et bien on va recevoir un des chercheurs, qui travaille là-dessus, au mois d’octobre.
Yann : D’accord, ça continue ?
Sandra : Oui oui, ça continue, ça n’est pas du n’importe quoi et on en avait déjà parlé à l’émission il y a longtemps, en 2013, donc on était déjà précurseur, comme toujours, le Comité des Familles ! Alors, Alexandre, est-ce que tu veux bien passer à ta troisième info, directement ?
Alexandre : On est parti ! Pour ma dernière info je vais tricher un peu et voler un sujet à notre cher chroniqueur culturel Yann, je vais vous parler en effet du Festival mondial des Théâtres de marionnettes, qui a lieu à Charleville-Mézières jusqu’au 27 septembre prochain. Pourquoi j’en parle, et bien parce que le site Internet France 3 régions Champagne Ardenne a publié l’information hier, le festival de marionnettes lance une opération de dépistage du VIH, mais pas que. Tous les jours, de 12 heures à 18 heures, vous avez la possibilité de vous faire dépister. VIH, hépatites, et autres infections sexuellement transmissibles. Les résultats sont disponibles sous deux jours, entre 20 minutes et 2 jours et c’est anonyme et gratuit. Même si cela paraît pour le moins étonnant comme lieu pour organiser un dépistage, le site Internet précise bien que, je cite : “L’objectif de cette opération est de toucher un maximum de monde, et rendre l’acte de dépistage presque banal, commun. Lors de l’édition 2013 du festival, une centaine de personnes (de 15 à 67 ans) venues de partout en France, sont venues ici se faire dépister”.
Je finis cette chronique en précisant, pour les intéressés, que ce stand de dépistage est installé sur le parking de la Clinique du Parc à Charleville-Mézières.
Sandra : Et bien, super initiative.
Yann : Génial, oui oui ! Et puis on peut rappeler aussi qu’à Paris il y a plusieurs lieux comme ça, je pense au kiosque dans le Marais où l’on peut effectivement se faire dépister, par dépistage rapide.
Transcription : Alexandre Bordes
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