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29.04.2015

Les séropositifs n’ont pas le droit à l’assurance vie

Samira Hadjaj, Julienne et Bruno

Sandra : J’ai vu que vous avez papoté un peu pendant la pause, est-ce que vous avez discuté sur le droit au crédit ou pas du tout ou c’était un autre sujet ?

Samira Hadjaj : Oui oui on a continué un petit peu notre discussion.

Sandra : Alors du coup, je crois que les auditeurs aimeraient bien savoir ce qui s’est dit en off alors. Bruno ? Qu’est ce que tu avais comme information à demander ?

Bruno : Non bah je prenais des informations sur la procédure, ce qui avait déjà été fait et comment pouvoir reprendre le flambeau, ou bien recontacter les organisations, les associations. Pouvoir relancer, en actualisant quoi.

Sandra : C’est-à-dire, je n’ai pas compris désolée.

Bruno : Pouvoir relancer une procédure pour actualiser avec la situation en 2015.

Sandra : Ah oui pour que les textes changent.

Samira Hadjaj

: Oui notamment par exemple au niveau du montant de la surprime du moins. La surprime, c’est quelque chose, même si on ne parle pas de discrimination en matière de contrat d’assurance, parce qu’il y a une liberté de contracter, mais voilà, la surprime aujourd’hui elle présente toujours un côté dissuasif. On discutait avec Bruno sur le partenariat qui avait été mis en place quand même en 2007 pour la convention AERAS et je lui indiquais que c’était un partenariat entre des banques et des compagnies d’assurance et que c’était aussi des associations qui étaient intervenues, Sida Info Service en faisait partie et ça a été un travail en fait entre différentes associations, les banques et les compagnies d’assurance, pour aboutir à cette convention AERAS. Après ce que je lui indiquais c’est que cette convention AERAS elle date de 2007 et ce qui me surprenait c’était de voir qu’aujourd’hui dans un certain nombre de banques on avait enfin des panneaux pour informer les gens, du fait que cette convention existait et ces panneaux ont, pour une convention qui date 2007, ces panneaux je les vois moi maintenant dans les banques depuis un an maintenant, peut-être deux ans maximum mais ça me surprend de ne pas les avoir vu avant. Je trouve qu’il y a eu un temps de décalage entre 2007 et aujourd’hui. Tous ceux qui souhaitent souscrire un emprunt aujourd’hui devraient tous être informés de l’existence de cette convention et l’information circule mais assez lentement encore je trouve.

Bruno : C’est vrai que, juste pour rajouter, je disais que dans nos actualités on avait beaucoup de désir d’enfants, comme je le disais tout à l’heure, c’est vrai que pour moi les crédits à la consommation, pour moi une surprime sur les crédits à la consommation c’est une aberration pour les personnes vivant avec le VIH. Voilà.

Sandra : Vous avez dit que l’information médicale, ça l’assureur ne doit pas le savoir en fait. Il ne doit pas savoir.

Samira Hadjaj

: C’est ça. C’est uniquement le médecin-conseil.

Sandra : Le médecin-conseil, qui doit donner un avis, oui ou non. Des indications.

Samira Hadjaj

: Exactement.

Sandra : Mais du coup, je ne sais pas, est-ce que c’est déjà arrivé, qu’il y ait des fuites, que ce médecin-conseil divulgue quelque chose. Est-ce que vous avez déjà entendu des expériences comme ça ?

Samira Hadjaj

: Personnellement nous au niveau de Sida Info service pour les appels que j’ai eu à traiter, j’ai n’ai pas eu de retour dans ce sens-là. Le médecin c’est vraiment le secret médical, le secret professionnel, c’est vraiment très important. Après le médecin justement lui il va avoir connaissance d’un certain nombre d’informations d’ordre médicales sur la personne qui souhaite emprunter et il va ensuite dire est-ce que cette personne peut avoir une assurance première catégorie, deuxième catégorie, premier niveau, plutôt, deuxième niveau, ou troisième niveau et voilà il va classer par rapport aux informations médicales, dont il aura eu connaissance. En sachant que premier, deuxième niveau, troisième niveau ça représente en fait ce que l’assurance va garantir, est-ce que l’assurance va garantir l’invalidité, voilà. Cette classification en niveau ça concerne les niveaux de garantie en fait qui vont être proposés par l’assurance.

Sandra : On en a déjà parlé mais par rapport à l’assurance vie. Est-ce qu’une personne qui a une maladie chronique par exemple le VIH, peut aujourd’hui, réellement contracter une assurance vie grâce à la convention AERAS par exemple ?

Samira Hadjaj

: Non non non, la convention AERAS elle intervient uniquement sur les prêts immobiliers, les prêts à la consommation.

Sandra : Ok.

Samira Hadjaj

: Donc tout ce qui est assurance vie aujourd’hui, on peut dire les choses comme elles sont, c’est encore portes-closes pour les personnes séropositives. Et là c’est la liberté de contracter donc les banques, compagnies d’assurance, n’ouvrent pas encore les contrats d’assurances vie aux personnes séropositives.

Sandra : Là il y a encore du boulot à faire et pas que pour les personnes séropositives.

Samira Hadjaj

: Pour toutes les personnes atteintes d’un risque aggravé de santé. C’est la notion d’assurance.

Sandra : Oui risque aggravé de santé ça peut être ?

Samira Hadjaj

: Ça peut être une hépatite, ça peut être des problèmes de cholestérol, problèmes de diabète.

Sandra : Ah oui, c’est vraiment de la plus petite maladie à la maladie la plus grave, il n’y a pas de distinction quoi. D’accord. Juste pour terminer quels sont les recours ? Il y a la possibilité d’appeler Sida Info Service

Samira Hadjaj

: 0800 840 800. Voilà c’est bien ça.

Sandra : Donc vous êtes là pour ça, pour conseiller les gens.

Samira Hadjaj

: Oui. A Sida info service on a la branche ensuite « Sida Info Droit », qui intervient pour répondre plus spécifiquement aux questions d’ordre juridique en sachant qu’on a un grand nombre d’appels vraiment sur les problèmes d’assurances.

Sandra : Donc il y a beaucoup d’attentes du coup ?

Samira Hadjaj

: Il y a toujours beaucoup d’attentes parce qu’il y a je pense un manque cruel d’informations pour les personnes qui souhaitent contracter un emprunt et qui s’interrogent sur comment le garantir.

Sandra : Ouais. Très bien. Donc pour moi je pense que pas mal d’informations ont été apportées aux auditeurs, je ne sais pas si vous avez quelque chose à rajouter Samira, quelque chose que j’aurais oublié.

Samira Hadjaj : On a fait le tour quoi mais j’invite après les auditeurs à contacter directement Sida Info Service s’ils avaient des questions là-dessus.

Sandra : D’accord très bien. Julienne, Bruno, pour vous tout est clair ?

Bruno : On n’a plus qu’à cette année.

Sandra : On n’a plus qu’à ?

Bruno : On n’a plus qu’à s’atteler. On n’a plus qu’à.

Sandra : Ouais peut-être un jour à l’émission on pourra inviter un assureur. Ça pourrait se faire.

Bruno : On va bien réfléchir au niveau de l’association et on va prendre ce combat.

Sandra : Tu parles en tant que président du Comité des familles là.

Bruno: Oui à moi de motiver tout le monde enfin toutes les personnes concernées.

Sandra : C’est enregistré, attention.

Bruno : Pour cette année.

Sandra : Ok.

Transcription : Joëlle Hist

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