Sandra : De retour à l’émission de radio Vivre avec le VIH et je crois qu’il y a Philippe qui est avec nous.
Philippe : Bonjour !
Sandra : Bonjour Philippe, comment vas-tu ?
Philippe : Je dirai aujourd’hui un peu comme le temps, c’est un petit peu maussade. Comme ça ne dure jamais bien longtemps à Montpellier, on est très gâté avec le soleil donc en général ça ramène tout de suite le moral.
Yann : Et puis maussade, ça ressemble à un grand monsieur !
Philippe : Je connais cette voix ! (rires)
Sandra : Oui alors, autour de la table, pas mal de monde, il y a Yann, Bruno, Alexandre, Céline et Patrick Papazian.
Philippe : Salut les amis.
Tous : Bonjour !
Sandra : Philippe, raconte-nous, comment s’est passé ton été ?
Philippe : Ah l’été il a été sympa quand même parce que j’habite pas loin de la mer tu vois…
Yann : Tu étais sans tee-shirt, sans maillot ? L’été était chaud ?
Philippe : Non, mais ça c’est vrai oui quand même, parce qu’on a la chance d’avoir à Montpellier une plage à côté de Palavas, qui s’appelle Villeneuve-lès-Maguelone où effectivement il y a une tolérance, c’est à la fois les gens avec ou sans maillot qui se côtoie sur cette même plage.
Sandra : Ah bon !?
Philippe : Oui, oui. C’est comme ça depuis très longtemps, ce n’est pas une plage naturiste, c’est une plage mixte avec une tolérance installée depuis très longtemps.
Sandra : Bon, bon… faut le savoir !
Philippe : Ça donne une ambiance sympathique à cette plage.
Sandra : Moi, perso, j’aurai du mal (rires). Mais bon, chacun fait ce qu’il veut ! (rires)
Yann : Bah tu peux garder que le haut (rires). Et la santé dans tout ça ?
Philippe : La santé, je ne suis pas très content de la santé. Peut-être parce que j’avance en âge que j’ai un peu plus de problèmes de santé que d’autres. Mais bon, après tout, c’est la loi du genre. On fait avec. Globalement je dirai que je me maintiens et puis quand même, c’est vrai que grâce aux traitements, tout va bien de ce côté-là, voilà. C’est quand même un point essentiel.
Sandra : Philippe, ça fait depuis plusieurs années que tu luttes pour pouvoir installer quelque chose dans ta ville, un mini Comité des familles, en tout cas quelques actions du Comité des familles. Est-ce que pendant l’été, as-tu pu prendre contact avec quelques nouvelles personnes ?
Philippe : Non. En fait, ça fait 18 mois que j’essaie cela. Je suis tombé peut-être sur des gens velléitaires quoi. Des gens qui font un pas en avant, un pas en arrière etc. . Il y a toujours une difficulté comme cela. J’essaie de passer par d’autres biais, d’autres réseaux, d’autres groupes et puis de laisser les choses se décanter un petit peu. Ce n’est pas la peine non plus de se mettre martel en tête, de piétiner etc. . Je me dis si les choses doivent se faire, elles doivent se faire. Moi, je suis disponible. Tous les gens via le Comité des familles peuvent me contacter, laisser leurs coordonnées, je les rappelle, etc. . Ce qui est difficile, c’est de trouver les 2-3 personnes qui ont envie de se bouger le cul pour effectivement créer un groupe, une action, etc. .
Yann : Est-ce que tu vas essayer de recréer, comme tu avais fait dans une librairie où tu avais essayé, je crois que c’était le 1er décembre l’année dernière ?
Philippe : Oui.
Yann : As-tu l’intention d’utiliser le 1er décembre peut-être pour faire un événement qui rassemble ?
Sandra : 1er décembre qui est la journée de lutte contre le sida, je rappelle.
Philippe : Justement, peut-être que ce n’était pas forcément le meilleur jour pour cela. J’essaye justement de trouver un peu une autre stratégie et puis je vais essayer de m’appuyer sur les médecins de l’hôpital. Tout l’été effectivement je n’avais pas de rendez-vous à l’hôpital donc là, avec la rentrée, ça va reprendre. Et puis bon, on verra bien ce que ça donne à ce moment-là.
Sandra : Qu’est-ce que tu espères cette année qui se passe dans ta ville pour les séropositifs de ta ville, de ta région ?
Philippe : J’aimerais bien qu’il puisse se créer une antenne du Comité des familles à Montpellier. Ce que j’ai pu faire quand même cet été c’est contacter d’autres personnes qui ont créé un groupe, mais c’est à Perpignan, c’est assez loin. Et puis, ce n’est pas des gens qui connaissaient le Comité des familles, qui ont créé leur propre groupe etc. et puis donc, j’ai souhaité là aussi tisser des liens éventuellement, des partenariats, des choses comme ça, mais bon, sur la carte ça n’a pas l’air loin, mais en fait ça fait une sacré trotte et ça coûte toujours cher de voyager, ce n’est jamais très pratique tout ça. Et puis il faut cultiver son jardin à côté de chez soi quoi.
Pour l’instant, on va dire que la mayonnaise ne prend pas quoi. Je vais me concentrer sur d’autres choses, je profite pour aborder un autre sujet qui est je dirai le civisme à travers le vote des gens qui ont le droit de vote dans ce pays. Je suis quand même assez inquiet des désaffections vis-à-vis des élections de la part des électeurs quoi. C’est-à-dire cette montée à la fois parallèle de l’absentention et du Front national. J’aimerais bien qu’il y ait un sursaut et que les gens se mobilisent davantage pour aller voter aux élections régionales qui sont quand même une élection assez importante puisqu’aujourd’hui on a, ce qu’on appelle des grandes régions, puisqu’on a quasiment fusionné deux par deux les régions dans le pays. Et donc il y a aussi là un enjeu démocratique. Faut que les gens se remobilisent sur la question d’aller voter quoi. C’est mon sentiment.
Sandra : Chers auditeurs, chères auditrices, si vous souhaitez soutenir Philippe, participer à ses différentes actions qu’il veut mener, lui donner des idées, vous pouvez nous appeler au Comité des familles au 01 40 40 90 25. Autour de la table, est-ce qu’il y a quelqu’un qui souhaiterait dire un mot à Philippe ?
Bruno : Bonjour Philippe, j’entends que ça va bien au niveau du temps et un petit peu des motivations. Nous en fait, là c’est la rentrée, on est en train de mettre tout en place. On prévoit cette semaine en fait de commencer notre tour, d’aller voir les correspondants. Donc on part sur la Bretagne ce week-end et après, ta demande, si on arrive à programmer, nous avec le Comité des familles, on prévoit de venir vous soutenir. Quand tu arrives à mettre en place un événement, tu peux compter sur nous.
Philippe : Voilà. Je ne sais pas si Sandra tu as pu te remettre en contact avec le docteur Carine Favier ?
Sandra : Non, je n’ai pas eu de réponse de sa part malheureusement, mais je vais la relancer.
Philippe : Voilà, il faudrait la relancer, ce serait bien.
Sandra : Elle travaille au planning familial, c’est ça ?
Philippe : Oui, entre autres.
Sandra : Et qui a déjà participé à l’émission de radio et c’est vrai qu’on pourrait faire de bonnes actions avec elle à Montpellier. Philippe en tout cas je te souhaite du courage, garde la pêche ! Ne perds pas espoir ! Il y a bien des gens qui vont finir par se bouger.
Philippe : Merci ! Oui et puis je reviens, c’est un petit peu mon sujet du moment, mais c’est l’actualité qui veut ça, je vais me mobiliser pour ces élections et ça me fait du bien parce que c’est aussi une manière de sortir de chez soi, de rencontrer des gens, de s’impliquer, etc. Pour moi aujourd’hui, c’est l’occasion de rappeler que le sida, ça a été quand même un combat politique avant tout, pour des nouveaux droits, pour les malades, pour les homosexuels, pour les toxicomanes, pour les étrangers, etc. c’est aussi le minimum de civisme dans ce cas-là que de se déplacer pour aller voter, quand on a bien sûr la possibilité, c’est-à-dire le droit de vote, parce qu’hélas, le droit de vote des étrangers n’est toujours pas acquis dans ce pays pour les élections locales, comme on l’a souvent entendu, c’est toujours l’Arlésienne, etc. . Encore une occasion finalement de donner son avis sur ces sujets-là, tout simplement.
Sandra : Merci Philippe, à bientôt !
Philippe : Ok. A bientôt les amis !
Tous : Salut !
Transcription : Sandra JEAN-PIERRE
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