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10.09.2014

Pilule, stérilet, implant : quelle est la meilleure contraception pour les femmes séropositives ? (avec la gynécologue Barbara Maraux)

Barbara Maraux, France Lert et Yann au studio radio Fréquence Paris Plurielle

Sandra : Place à la discussion avec Barbara Maraux et France Lert. Nous allons parler contraception et je vous propose d’écouter pour introduire ce sujet un micro-trottoir.

Début de l’enregistrement.

Madeleine : J’ai 23 ans et je suis étudiante à Paris en école de commerce.

Louise : J’ai 26 ans et je suis archéologue.

Mélanie : J’ai 24 ans et je suis esthéticienne.

Thérèse : J’ai 24 ans et je suis comédienne.

Agnès : J’ai 26 ans et je suis comédienne.

Sandra : Combien de moyens de contraception vous connaissez ?

Madeleine : La pilule, stérilet, préservatif, implant et puis je crois qu’il y a des spermicides aussi.

Louise : Préservatif, la pilule, l’anneau vaginal, le stérilet.

Mélanie : Il y a les implants, les capotes pour femmes et des stérilets qui sont à diffusion hormonale et pas des stérilets cuivres.

Thérèse : Pilule pour femme, et toi, tu as parlé d’une pilule pour homme qui était sur le marché mais mon gynécologue m’a dit que non.

Agnès : Apparemment ce n’est pas sur le marché.

Thérèse : Il y a l’anneau, le stérilet. Il y a deux types de stérilets, je crois ?

Agnès : Oui, celui à diffusion hormonal et l’autre pas diffusion.

Thérèse : Après c’est de manière définitive, ligaturer les trompes. Et qu’est-ce qu’il pourrait avoir… le préservatif quoi.

Agnès : Le bâtonnet, le préservatif féminin.

Thérèse : Ah mais il n’y a pas un patch ?

Agnès : Le patch et la méthode naturelle, température retrait et compagnie.

Sandra : Est-ce que vous utilisez un moyen de contraception ?

Madeleine : La pilule. Parce que c’est le moyen qui me semble le plus sûr et j’avais un implant aussi avant mais je l’ai enlevé et je n’en ai pas remis parce que la pilule ça me semble plus pratique. Pendant un moment j’ai été seule et du coup j’ai préféré l’enlever et puis après comme quand on en met c’est parti pour 3 ans, je me suis dit que je n’allais pas en remettre un tout de suite.

Louise : Oui, l’anneau vaginal. J’avais testé la pilule et ça m’avait, au niveau des hormones, ça m’avait fait prendre du poids, un peu d’acné. J’avais l’impression d’avoir un changement hormonal et du coup, vu que c’était moins fortement dosé, j’ai choisi ça et ça m’allait.

Mélanie : Une pilule parce que je n’ai pas forcément envie d’avoir quelque chose qui soit un objet à l’intérieur de mon corps et comme pour l’instant j’arrive à ne pas oublier de la prendre et que je n’ai pas eu d’effet secondaire particulier, je prends la pilule.

Thérèse : Moi non.

Agnès : La pilule parce que je ne sais pas, ça m’énerve mais c’est le truc que j’ai trouvé pour l’instant.

Sandra : Et ça vous convient ?

Agnès : Pas vraiment mais bon. Je préfère ça que tomber enceinte.

Sandra : Et vous, si vous deviez utiliser un moyen de contraception ce serait lequel ?

Thérèse : Ils me font tous chier (rires). Ce serait peut-être l’anneau, je suis en train d’essayer de voir ce qui est possible. Ce serait peut-être l’anneau mais ça m’embête de m’ingérer quelque chose dans le corps, juste que ce ne soit pas l’homme qui doit…

Sandra : Sinon, il y a le monsieur qui peut mettre la capote.

Thérèse : Oui mais bon, la capote c’est toujours embêtant dans les couples. À un moment, tu as envie d’enlever la capote.

Fin de l’enregistrement.

Sandra : Un petit micro-trottoir, Barbara Maraux, est-ce que vous pouvez nous dire, parce qu’elles ont cité plusieurs modes de contraception, est-ce qu’il y avait des choses fausses dans ce qu’elles ont dit. Par exemple la pilule pour homme est-ce que ça existe vraiment ou pas ça ?

Barbara Maraux : Alors c’est en cours d’évaluation, pour l’instant ce n’est pas encore diffusé autant que la pilule pour femme en tout cas mais ce qui me semble important, c’est qu’elles ont déjà cité plusieurs choses, d’une part qu’il y a plusieurs méthodes donc c’est une chose très importante. La deuxième c’est qu’on peut changer de méthode, on n’est pas obligé de prendre une contraception et d’y être fidèle toute sa vie et la troisième c’est qu’effectivement la question des effets secondaires, on voit bien qu’ils sont différents chez chaque femme et qu’on peut à un moment donné préférer cette méthode-là ou préférer l’autre et puis finalement il y a la question du préservatif. Je vais vous parler aujourd’hui surtout de la contraception médicale mais il existe comme elles l’ont dit d’autres formes de contraception. La contraception qu’on pourrait appeler naturelle, c’est-à-dire le retrait, la température. Il y a également le préservatif.

Sandra : Le retrait ça marche vraiment ?

Barbara Maraux : Ça marche vraiment, la contraception jusqu’où ça marche ? C’est-à-dire quel est le risque qu’on a envie de prendre. Évidemment le retrait ça peut marcher mais ça marche moins bien que la pilule. Donc il y a une question d’efficacité.

Yann : Par rapport au liquide séminal, il y a un liquide séminal qui est sécrété par le garçon.

Barbara Maraux : Bien sûr et puis bon le retrait il faut arriver à le faire, il faut arriver à se retirer au bon moment. Donc effectivement il y a la question de l’efficacité, c’est pour ça que la contraception médicale est reconnue aujourd’hui comme la plus efficace. Quand on dit médical, c’est, je donne des exemples mais elles l’ont dit les filles, la pilule, le stérilet, l’implant, le patch.

Yann : Et la bâtonnet ?

Barbara Maraux : C’est ce qu’elles appellent l’implant je pense. Ça se met juste sous le bras et effectivement ça a une durée, l’implant peut être efficace trois ans mais toujours est-il qu’on peut le retirer au bout d’un an s’il ne plait pas. Quand on dit jusqu’où il est efficace, le stérilet peut être efficace 5 ans mais on peut le retirer au bout d’un an, au bout de 6 mois, au bout de deux mois si cela ne convient pas. Donc la question importante de la contraception c’est de se dire que les effets sont réversibles et que la contraception à la différence de, seule la stérilisation est définitive mais sinon on peut l’arrêter n’importe quand sans être stérile après la prise.

Yann : Et au niveau du coût ?

Barbara Maraux : Au niveau du coût, chaque contraception a un coût qui est différent. J’ai quelques exemples de coût si vous voulez mais peut-être qu’on peut commencer par dire quelles sont les contre-indications éventuelles de chacune des méthodes ?

Sandra : Voilà, on va s’intéresser aux femmes séropositives. Est-ce qu’il y a des moyens de contraception qu’il vaudrait mieux pas utiliser ?

Barbara Maraux : Il y en a un qui est un petit peu en cours d’étude d’évaluation qui serait l’injection hormonale. On sait qu’elle peut diminuer quelque part l’efficacité de certains traitements antirétroviraux quand les femmes sont sous traitement. Et elle peut augmenter certains risques cardiovasculaires ce qui est le propre des méthodes médicales avec hormones. Mais sinon mon message principal et c’est celui que je viens donner aujourd’hui, c’est que les femmes séropositives peuvent avoir accès à une contraception médicale donc efficace comme les autres femmes. Quelle méthode elles vont choisir ? Ça dépend de ce qu’elles ont envie, ça dépend également du traitement qu’elles prennent, ça dépend de leur envie d’avoir ou pas une contraception. Le message principal c’est de dire oui maintenant les femmes séropositives, on le sait, les études médicales ont été faites, peuvent avoir accès à une contraception médicale, en association avec le préservatif et les experts recommandent d’utiliser une double protection, le préservatif plus une contraception médicale. Donc c’est en plus une recommandation.

Sandra : Et donc Yann, pour répondre à ta question, tu parlais du coût. La contraception la moins chère ?

Yann : Oui ou la mieux remboursée.

Barbara Maraux : Par exemple, si on prend l’exemple de la pilule, la pilule on sait qu’il y a différentes sortes de pilules. On a entendu un débat l’année dernière autour de la génération, des différentes générations. Toutes les pilules ne sont pas remboursées par la sécurité sociale à la même échelle. Ça peut aller environ de 2 euros la plaquette par mois jusqu’à 14 euros par mois. Dans ce qui est de la pilule, il y a 2 pilules qui sont un peu plus diffusées, c’est les pilules combinées et non combinées. Les pilules combinées c’est les pilules qui associent des oestrogènes et de la progestérone et les pilules non combinées de la progestérone. Il y a aussi dans les différentes pilules les générations. Au cours du temps, on a évolué un petit peu dans le dosage qu’il y avait au sein de chacun des comprimés ce qui a donné lieu à l’appellation de différentes générations. Aujourd’hui on vient à dire que les pilules de deuxième génération peuvent être prescrites en première intention. Ce que je vous dis par exemple, ça peut être Adepal, Trinordiol pour ce qui est des pilules combinées ou bien Microval pour les pilules non combinés. Les effets secondaires possibles, chaque patient, chaque personne va les ressentir de manière différente, mais ça peut aller effectivement de la prise de poids, d’avoir la sensation des seins un peu gonflés à la fin du cycle ou dès le début d’avoir des saignements en cours de prise. Il faudra évaluer quelle est la tolérance de cette contraception. Par rapport au traitement antirétroviral pris en cours, effectivement certains traitements antirétroviraux peuvent diminuer l’efficacité de la pilule mais il faut quand même savoir qu’elles sont extrêmement efficaces. Même si l’efficacité diminue un petit peu on reste quand même bien plus couvert que si on ne prenait rien.

Sandra : Quand vous dites que ça diminue l’efficacité des antirétroviraux…

Barbara Maraux : En fait, ça diminue surtout l’efficacité de la pilule, pas tellement des antirétroviraux. D’accord ? L’effet est un petit peu diminué sur l’effet contraceptif. C’est un message important et si jamais ça l’était même sur les antirétroviraux on peut réévaluer et changer de pilule avec son infectiologue.

Sandra : Il y a vraiment beaucoup d’études là-dessus ?

Barbara Maraux : Il y a en tout cas de plus en plus d’études. Il y a suffisamment d’études aujourd’hui pour dire que oui, on peut prendre une contraception par pilule lorsqu’on est séropositive et même lorsqu’on est séropositive et traités. Il faut juste trouver la bonne pilule qui correspond au désir de la personne qui prend la pilule mais également aux effets médicaux.

Yann : Alors si une personne vient vous voir en disant je prends déjà beaucoup de médicaments, j’ai un traitement assez lourd, ça ne me conviendrait pas de rajouter un médicament par jour par le biais d’une pilule basique, vous conseilleriez plutôt le stérilet ?

Barbara Maraux : C’est vrai que le stérilet à l’avantage de ne pas être sous forme de pilule. Donc quand on prend beaucoup de pilules c’est quand même agréable de ne pas en prendre une en plus. Le stérilet il y en a comme disaient les filles deux types. Au cuivre et aux hormones. Donc évidemment je poserai la question de savoir…

Yann : Si on est très amoureux on peut l’offrir en or, en platine ? (rires)

Barbara Maraux : Le coût augmenterait je pense (rires).

Yann : L’amour n’a pas de prix (rires).

Barbara Maraux : C’est vrai. Enfin moi je n’en ai pas vu encore en or mais je serais intéressée (rires).

Yann : Le corps le supporterait ?

Barbara Maraux : Euh ah ba ça, vous me posez une colle là (rires).

Sandra : Ah ça y est Yann, tu as réussi bravo ! (rires)

Barbara Maraux : En tout cas si effectivement la pilule ne convient pas, je parlerai du stérilet mais je parlerai aussi du patch, je parlerai aussi de l’implant. Le stérilet me semble un bon moyen, je l’aime bien parce que je trouve qu’il n’est pas cher, on va dire que ça peut aller environ de 30 euros à 120 euros. Mais un stérilet ça peut durer 5 ans. Donc 30 euros pour 5 ans…

Sandra : Pourquoi est-ce qu’il y a des différences de prix, excusez-moi de vous couper, pourquoi ça varie comme ça ?

Barbara Maraux : En fait 30 euros c’est celui au cuivre et 120 c’est celui aux hormones. Il est remboursé à hauteur de 65%. Les prix sont différents mais ça reste quand même éventuellement accessible. Surtout pour la durée. On sait qu’un stérilet ça peut durer 5 ans. Le stérilet a un seul inconvénient à la différence de la pilule c’est qu’il faut le poser et qu’il faut le retirer. Donc il faut quand même prendre un rendez-vous, avoir accès à un gynécologue qui veuille bien le poser alors que la pilule peut être prescrite de manière plus simple. Toujours est-il qu’une fois posée le stérilet est bien en place, il est efficace, on sait aujourd’hui qu’il n’augmente pas les sécrétions du virus, ce pas d’interaction pour celui au cuivre avec les antirétroviraux. Mais le stérilet peut avoir chez certaines personnes des effets secondaires. Par exemple il peut entraîner pour celui qui est au cuivre des douleurs plus importantes au moment des règles, des saignements plus abondants. Celui aux hormones il peut complètement arrêter les règles ce qui peut être gênant pour certaines femmes qui ont quand même envie d’avoir leurs règles. Enfin, il y a quand même chaque contraception, il peut avoir des effets secondaires. Mais je dirai à cette patiente qui vient me voir, on peut essayer le stérilet. Si le stérilet ne convient pas, on peut changer et essayer une autre méthode de contraception. En tout cas je pense que c’est la bonne logique à avoir quand on est gynécologue, que ce soit devant une femme séropositive mais devant une femme qui vient consulter parce qu’elle souhaite une contraception, c’est essaye de lui offrir la contraception qui puisse lui convenir le mieux.

Sandra : Donc s’il y a des interactions avec les médicaments antirétroviraux il vaut mieux dans ces cas-là changer le traitement antirétroviral ou alors le moyen de contraception ou la pilule si on prend une pilule…

Barbara Maraux : Je n’ai pas de réponse claire à ta question Sandra. Je pense c’est une discussion qui doit avoir lieu entre les différents médecins. Spontanément je dirai que priorité au traitement antirétroviral mais encore une fois je pense qu’on peut s’adapter avec toute la gamme de contraceptifs qu’on a. On peut changer le contraceptif s’il interagit avec le traitement. Mais encore une fois, là ce qu’on sait aujourd’hui c’est que ça interagit surtout dans le sens de diminuer un petit peu l’efficacité du contraceptif. Et non pas de diminuer l’efficacité du traitement antirétroviral pour le virus.

Sandra : Et il n’y a pas d’antirétroviral spécifique qui réagit vraiment obligatoirement avec les moyens de contraception ou est-ce que c’est différent pour chaque femme ?

Barbara Maraux : Il y en a certains qu’on sait qui peuvent diminuer un petit peu l’efficacité contraceptif surtout pour les contraceptions qui sont des contraceptions hormonales. Je peux en citer quelques-uns, par exemple la Viramune peut interagir, Sustiva également, Kaletra mais encore une fois il faudra bien se dire que ça diminuera peut-être un petit peu l’efficacité de la pilule en l’occurrence mais la pilule est efficace quasiment à 100%. Elle peut la faire diminuer, la faire passer à 98%, 97% mais on reste quand même sur une couverture contraceptive qui est bonne. En tout cas bien meilleure que l’absence totale de contraception.

Sandra : Et la contraception d’urgence ? Est-ce qu’il y a des contre-indications pour les femmes séropositives ?

Barbara Maraux : Je suis très contente que tu en parles parce que les filles ont cité beaucoup de moyens de contraception mais je n’ai pas entendu la contraception d’urgence. La contraception d’urgence marche quand même très bien, ça peut dépanner et on appelle ça donc Norlevo par exemple ou ellaone. Norlevo c’est une contraception qui peut être efficace jusqu’à 3 jours après l’exposition et ellaone maintenant c’est une nouvelle, enfin elle n’est pas si nouvelle que ça, qui est moins connue que Norlevo, elle peut durer jusqu’à 5 jours après l’exposition. Donc on a quand même le temps.

Yann : Pour être clair, on a un rapport sexuel et on prend le produit après le rapport ?

Barbara Maraux : Après le rapport.

France Lert : Jusqu’à 3 jours pour le Norlevo et jusqu’à 5 jours pour Ellaone. Je pense quand même qu’il faut bien savoir ce qu’on a fait, à quel moment il y a eu une exposition au sperme. Quand on dialogue avec le pharmacien, ce qui n’est pas toujours facile parce que c’est un guichet, etc. il ne faut pas avoir de culpabilité en disant j’ai oublié, j’ai si, changer les dates. Il faut avoir la bonne pilule pour la bonne exposition.

Yann : Je ne savais pas que ça existait ça par exemple.

Sandra : Tu ne connaissais pas la contraception d’urgence ?

Yann : Non, du tout. Jamais entendu parler.

Barbara Maraux : En tout cas, j’en fais la promotion parce que c’est à mon avis un bon outil surtout lorsqu’on ne prend pas une contraception de manière continue. Donc c’est très bien. Il faut faire attention avec deux antirétroviraux je dirai, Viramune et Sustiva et il faudra augmenter les doses, il faudra prendre deux pilules à la place d’une seule pour ce qui est le Norlevo.

Sandra : Yann et Lucas. Je n’ai pas fait de micro-trottoir avec les hommes mais j’aurais pu. Est-ce que vous étiez aussi bien documenté sur les moyens de contraception ?

Yann : Ah non, moi je suis surpris par la connaissance de ces jeunes filles quand même.

Sandra : En même temps, ça les concerne donc je pense que c’est normal.

France Lert : Ça concerne aussi les hommes, je suis désolée…

Sandra : Oui, oui. Bien sûr ça concerne aussi les hommes mais je veux dire je trouve ça logique que les femmes connaissent davantage les moyens de contraception que les hommes.

Barbara Maraux : Je ne sais pas si c’est logique.

Sandra : Bon, vous n’êtes pas d’accord avec moi, ce n’est pas grave (rires). Lucas, tu connaissais ou pas ?

Lucas : Oui je connaissais mais pas tout. En revanche j’ai été très étonné de voir que c’était la pilule du lendemain, qu’on pouvait la prendre de 3 à 5 jours plus tard. D’ailleurs c’est rassurant.

Barbara Maraux : Enfin le message que je voudrai faire passer c’est que plus on l’a prend tôt après l’exposition mieux ça marche. Mais il ne faut pas se dire je ne l’ai pas prise 2 secondes après le rapport, ça ne marchera pas. Faut se dire que ça peut aller jusqu’à 5 jours. Mais bien sûr plus on la prend tôt, mieux c’est.

Lucas : Oui parce que qui n’a pas connu la panique du lendemain, on se réveille, on a fait une connerie la veille et on se dit c’est la fin du monde.

Sandra : Tu veux témoigner Lucas ?

Lucas : Non, non je ne parle pas pour moi (rires). Mais c’est vrai qu’il faut le savoir, il faut le faire savoir. C’est très important je trouve.

Sandra : Avant de reprendre la discussion, Yann as-tu d’autres questions ?

Yann : Dans vos services, le préservatif féminin n’a pas un fort succès ? En tout cas déjà chez les hommes.

Barbara Maraux : Oui, effectivement.

Yann : Pour avoir présenté beaucoup le préservatif féminin sur Solidays avec un public jeune donc effectivement, les filles et les couples qui venaient et qui l’avaient essayé étaient très rapidement repassés au préservatif masculin. Après je trouve que c’est formidable parce que ça permet vraiment à la femme qui veut être autonome et seule à protéger son corps d’être totalement à la disposition de cet outil.

Barbara Maraux : Oui, je pense que le préservatif féminin a son utilité et c’est très bien qu’il soit sur le marché et comme les autres moyens contraceptifs finalement il faut arriver à trouver le moyen qui convient le mieux.

Yann : Oui et puis il est… c’est un peu ragoutant je dirai à utiliser entre le bruit que ça fait quand on procède à un va-et-vient entre l’ouverture énorme de l’entrée du préservatif. Enfin on en a tous beaucoup parlé et c’est vrai que ça n’a pas remporté un grand succès.

Sandra : Peut-être avec le temps…

Yann : Oui, oui. Il y aura des transformations faites sur le…

Sandra : Je pense qu’on n’en parle pas assez et que souvent, j’ai vu au Comité des familles, on a beaucoup de préservatifs féminins et c’est ce qui partent le moins et parce que tout simplement ils/elles ne savent pas comment l’utiliser. Autant la femme que le monsieur. On montrer plus comment utiliser un préservatif masculin que féminin. Et en plus ils sont chers les préservatifs féminins. Forcément, ça a moins de succès. Est-ce que vous vouliez rajouter quelque chose sur les moyens de contraception parce que ce que j’ai retenu en fait c’est que finalement il n’y a pas tant de spécificité pour les femmes séropositives. Après, je pense qu’il vaut mieux qu’elles en parlent effectivement, elles précisent qu’elles sont séropositives quand elles vont voir leur gynécologue pour demander une prescription donc là, avoir un gynécologue de confiance qui n’ait pas peur de s’occuper de femmes séropositives mais finalement j’ai l’impression que quand même il n’y a pas trop de conséquences.

Barbara Maraux : Exactement, je pense que c’est ça le message, de dire que les femmes séropositives sont des femmes comme les autres et qu’elles ont le droit à une contraception. Il faut trouver quelle contraception en fonction de leurs besoins, en fonction du traitement qu’elles prennent, en fonction des effets secondaires mais c’est mon message principal aujourd’hui.

Yann : Pour une jeune fille qui est sous pilule basique de contraception et qui oublie une prise pendant deux jours et qui a des rapports, est-ce qu’elle doit continuer sa prise de pilule malgré ses deux jours sans pilule ou prendre la pilule du lendemain ?

Barbara Maraux : Alors c’est une question un peu épineuse. Faut savoir à quel moment de la plaquette on est. Globalement dès qu’on se rend compte c’est bien de reprendre les pilules qu’on a oublié, de continuer sa plaquette. Si effectivement il s’agit d’une pilule qui soit prise, enfin un oubli qui soit pris entre le 7ème et le 14ème jour de la plaquette. Oui, il faut continuer à utiliser le préservatif jusqu’à la nouvelle plaquette. Si l’oubli se fait sur la plaquette…

Yann : Après le 8ème jour ou…

Barbara Maraux : Attendez, là je me suis perdue

France Lert : Avant le 7ème jour ou après le 14ème jour, ce n’est pas dans la période de fécondité maximum.

Barbara Maraux : Voilà, exactement.

France Lert : On peut juste reprendre la pilule. Sinon, si on est dans cette période c’est préservatif pendant les jours qui restent.

Barbara Maraux : Mais je pense qu’il y a plusieurs sites internet, plusieurs numéros de téléphone où on peut effectivement appeler quand on a oublié sa pilule. Et on aura les indications précises. Là du coup je ne sais plus si j’ai dit correctement sur les plaquettes. Bon.

Yann : C’est par exemple, comme il y a Sida info service, il y a contraception urgence ?

Barbara Maraux : Voilà, il y a un site que je trouve super qui est www.choisirsacontraception.fr ou on peut retrouver des informations sur chacun des moyens de contraception.

Yann : Il y a beaucoup de personnes qui n’ont pas accès, est-ce qu’il y a un numéro de téléphone ?

Barbara Maraux : Je ne l’ai pas.

Sandra : Je vais le chercher et je communiquerai, pas de souci.

Transcription : Sandra Jean-Pierre

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