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02.07.2014

Quelques informations sur le rapport Hirschel

Sandra : Un auditeur cette semaine du Puy-de-Dôme a appelé. Il a demandé des informations sur le rapport Hirschel. Qu’est-ce que c’est le rapport Hirschel Yann ?

Yann : Je ne sais plus.

Sandra : Tu ne sais plus. Daniel c’est quoi ?

Daniel : C’est le fameux rapport suisse qui parle du fait…

Sandra : L’avis suisse oui. Tu sais c’était en quelle année ?

Yann : Au moins 5-6 ans.

Sandra : Oui, 2007.

Yann : Ça a été une des premières équipes qui a pu annoncer haut et fort qu’avec les traitements et une bonne observance on pouvait avoir des enfants ou tout au moins des rapports non protégés. Et sans IST, avec une charge virale indétectable depuis au moins 6 mois. C’était une annonce très importante pour nous tous.

Sandra : Oui, c’était un peu la révolution à cette période.

Yann : Oui. Surtout que les médias ne le reprenez pas et on a été une des premières associations à le dire.

Sandra : Tout à fait. Et donc cet auditeur voulait des informations là-dessus et je lui ai demandé si son médecin lui en parlait parce qu’il connaissait cette information mais il voulait une confirmation. Il m’a dit que son médecin lui donne des informations floues. Je voulais demander à vous, comment votre médecin vous en parle ? L’information est claire ? Est-ce que votre infectiologue que si vous prenez un traitement, que vous êtes observant, votre charge virale est indétectable depuis au moins 6 moins, pas d’autre IST, vous faites l’amour avec votre partenaire qui est séronégatif, pas de transmission. Est-ce que c’est dit comme ça ?

Yann : Pour moi, je suis suivi à St Antoine par le docteur Picard. C’est vrai qu’elle défend cette vision des choses et elle défend l’idée Hirschel.

Bruno : C’est vrai pour moi, en 2007-2008, c’était les recommandations suisses sur l’expérience des patients. Quand nous on a eu l’information au Comité, on a adhéré et c’est vrai que, aujourd’hui c’est validé par les professionnels en France. Ca fait partie d’un acquis ces recommandations, être indétectable depuis plus de 6 mois…

Yann : En couple stable, il y a les conditions attention.

Sandra : Oui, c’est sûr.

Yann : Autrement le petit chapeau si vous courez à droite à gauche.

Bruno : Je pense que les médecins doivent transmettre l’information.

Yann : Je pense qu’il y a encore des réticences mais je ne sais pas, peut-être que…

Sandra : Oui, j’allais demander à Catherine Dollfus mais Daniel ne s’est pas encore exprimé là-dessus.

Daniel : Pour moi, j’ai déjà eu trois infectiologues jusqu’à maintenant et aucun ne m’en a parlé.

Sandra : Ah bon ? Jamais la sexualité n’a été abordée avec ton infectiologue ?

Daniel : Si mais on ne m’a jamais parlé de l’avis suisse en tout cas.

Sandra : Du coup, quand vous parlez sexualité qu’est-ce que…

Daniel : C’est le préservatif.

Sandra : Et toi, tu n’as jamais testé de demander à tes médecins, vu que toi tu connais l’information, tu n’as pas voulu tester un peu tes infectiologues ?

Daniel : J’ai déjà essayé une fois oui, et l’information n’est pas ressortie. On ne m’a pas validé cette information.

Sandra : C’était des infectiologues d’où

Daniel : Sur Bordeaux.

Sandra : Et avec ton infectiologue aujourd’hui ?

Daniel : Je ne lui ai jamais demandé. J’essayerai.

Sandra : On aurait dû lui demander à la dernière émission quand elle est venue, on a complètement oublié. Vous, Catherine Dollfus, vous êtes pédiatre, est-ce que vous en parlez avec vos patients ?

Catherine Dollfus : Bah oui c’est très important parce que pour nous pour les adolescents et particulièrement les garçons puisque, les filles séropositives ont toujours la possibilité d’avoir, de se projeter dans le futur avec la possibilité d’avoir des enfants avec les systèmes d’autoinsémination. C’est-à-dire en utilisant le préservatif et en récupérant le sperme de leur partenaire séronégatif pour avoir un enfant avec des rapports protégés sans risque de contaminer le partenaire. Pour les filles il y avait déjà une technologie existante validée, secure qui permettait d’avoir le projet d’avoir des enfants sans une technique médicale particulière. Mais pour les garçons ce qui se disait jusqu’à ces rapports-là c’était qu’on était obligé de passer par la PMA et la PMA, la procréation médicale assistée par le biais de laboratoires spécialisés en risque viral, c’est-à-dire par beaucoup de laboratoires en France. Toute une procédure quand même assez lourde. Donc le fait de pouvoir quand même dire à des garçons qu’ils pourront un jour quand ils le souhaitent avoir des enfants par le biais de rapports ciblés au sein, rapport ciblé ça veut dire que le plus souvent on utilise des préservatifs quand même mais quand on est dans un projet d’enfant, on a des rapports non protégés au moment de l’ovulation, au moment où on est susceptible d’avoir des enfants, en ayant bien pris son traitement et en continuant à bien prendre son traitement parce qu’effectivement la charge virale c’est un instantané d’un moment qui reflète le comportement de prise de traitement juste avant mais pas si on arrête de prendre le traitement au lendemain de sa charge virale, ça ne change plus rien. Donc c’est effectivement quelque chose qui est difficile au niveau des adolescents parce qu’on sait très bien que l’humeur varie, en fonction du moral qu’on a on prend ou on ne prend pas le traitement, on peut être très motivé et puis on lâche. Donc il n’y a pas forcément de continuité mais en terme de projet d’avenir, de savoir qu’on peut, qu’on pourra au moment où on sera prêt à le faire, motivé à le faire, je pense que c’est extrêmement important comme information et une information qui a été validée aussi sur des beaucoup plus grandes échelles par des travaux qui ont été faits en Afrique et notamment en Afrique du Sud est, qui ont donné du coup quand même beaucoup de poids parce que, en médecine il faut toujours se méfier d’une seule source. Quelqu’un peut avoir une raison particulière pour lequel chez lui ça se passe comme ça et ça ne se passe pas pareil autrement. Et quand même d’avoir eu des informations dans des études qui se faisaient dans des pays de très forte prévalence où il y a beaucoup de VIH et où les personnes qui sont sexuellement actives ont une fréquence de rapports sexuels beaucoup plus élevée qu’en France, etc, et pourtant, d’avoir très peu contaminé les partenaires, c’était quelque chose de très important. Donc on a eu une validation de cette information sur une plus grande échelle ce qui donne plus de poids dans cette proposition, donc c’est très intéressant.

Sandra : Là, vous parlez dans le cadre de la procréation. Mais par exemple cet auditeur, il ne m’a pas parlé de faire des bébés, c’était juste par rapport à ses relations sexuelles avec sa partenaire. Au quotidien, peut-être que vous allez confirmer ce que je dis, mais utiliser le préservatif tout le temps, au bout d’un moment ça devient lourd. Et donc, l’avis suisse a permis aussi de rendre la sexualité plus agréable.

Bruno : Je pense que, quand on a appris que les traitements avaient cette efficacité de prévention. À partir de là, c’est vrai que ce n’était pas un scoop d’avoir des enfants. Par notre expérience, on s’était rendu compte que les gens continuaient à avoir des enfants…

Sandra : Ce n’était pas un scoop mais je sais que cette nouvelle est arrivée au Comité des familles, tout d’un coup il y a eu quand même plus de couples qui ont eu des enfants.

Yann : Ce n’est pas faux. Et puis le préservatif en plus de la gêne, parce que c’est quand même un tue l’amour, il y a un moment où il faut un petit peu arrêter cet élan de beauté. Il faut d’abord l’accepter je crois pour avoir beaucoup plus de facilité à le mettre, à le porter, à faire en sorte que ça devienne presque un jeu avec son ou sa partenaire. Il y a beaucoup de choses. J’ai des vieux souvenirs parce que moi ça fait longtemps que je ne l’utilise plus du fait que mes dernières relations ont plutôt été avec des femmes séropositives qui étaient sous traitement donc d’un commun accord on a décidé de ne pas se protéger. Mais j’ai encore des souvenirs pas très drôles sur le préservatif quoi. Avec parfois des érections molles parce que la tête a du mal à l’accepter et tout ça quoi.

Sandra : Oui parce que le préservatif n’empêche pas d’avoir une érection. C’est psychologique. Et aussi cet auditeur a demandé si l’émission était diffusée dans le Puy-de-Dôme, puisque c’est là qu’il habite. Je lui ai dit pas encore mais je promets de contacter les radios locales de la région et puis si vous aussi vous voulez que ça bouge dans votre région, vous nous le faites savoir, appelez au 01 40 40 90 25 ou bien vous laissez un message sur le site comitedesfamilles.net et ainsi vous rejoindrez le réseau des correspondants du Comité des familles, ça va du Nord au Sud, vous n’êtes pas tout seul, sachez-le.

Transcription : Sandra Jean-Pierre

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