Sandra : Mohamed, j’apprends en ouvrant la pochette de ton album que tu joues du luth depuis que tu es au lycée !
Mohamed Bhar : Oui.
Sandra : Et tu chantes l’amour, l’espoir, la liberté et la révolte. Tu es un défenseur des grandes causes en fait.
Mohamed Bhar : Oui, pour moi la sensibilisation et la défense des droits n’est pas étrangère à mon parcours. Dès le début, j’avais un pressentiment que l’homme doit être libre, l’homme doit être digne et vivre dignement dans la société. La société doit être solidaire pour qu’on puisse vivre ensemble.
Sandra : Et là je vois, c’est écrit en gras, tu es devenu à juste titre la star de plusieurs génération de démocrate maghrébins et arabes. C’est vrai ?
Mohamed Bhar : Parce que j’ai beaucoup travaillé dans le milieu intellectuel arabe, essentiellement les étudiants. Et les membres des clubs de cinéma, artistique, etc. je me suis fait connaitre plus ou moins dans ce milieu là.
Sandra : Là, il y a un titre qui m’interpelle, un titre qui s’appelle “Dégage”. J’ai envie de découvrir cette chanson, de quoi ça parle ?
Mohamed Bhar : Ca parle de la révolution. Vous savez que Ben Ali est un dictateur qui a été soutenu entre autres par la France malheureusement. Et dégage, ça rappelle comment il est parti, comment il a été dégagé par le peuple.
Sandra : On va s’écouter ça.
Sandra : On va s’écouter cette fois “Le pays”. De quoi ça parle cette musique ?
Mohamed Bhar : Ca parle d’un amour qu’on peut avoir pour un pays.
Transcription : Sandra JEAN-PIERRE
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