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27.05.2015

Sandra Nkaké et Jî Drû : symbiose musicale au micro de Vivre avec le VIH

Sandra Nkaké et Jî Drû

Sandra : Et c’est maintenant parti pour la rubrique culturelle, tu as, allez, 10 minutes, Yann, 10-15 minutes, on va essayer. Ah, Sandra est contente !

Yann : Alors amies belles oreilles, je vous rappelle qu’il y a quelque temps, j’avais fait une rubrique sur Sandra Nkaké que je vous conseille de retrouver dans « Dossiers » sur le site, rubrique culturelle. Avant de pouvoir converser avec vous deux, Jî et Sandra, j’aimerai rappeler quelques petits évènements qui me tiennent cher au cœur. Le festival Sur Les Pointes au parc départemental des Lilas, voie Georges Carré à Vitry, c’est ce samedi, vous aurez par exemple Asian Dub Foundation et l’excellent, que j’ai vu mercredi à Nice, Massilia Sound System, il y aura Che Sudaka, Johnny de Montreuil à découvrir aussi, Mad Professor avec Prince Fatty, ça tu dois bien connaître Jî ?

Jî Drû : Ah oui. On l’a même croisé, Prince Fatty, en radio sur le pont des Artistes.

Yann : Et c’est du bon ?

Jî Drû : C’est du très bon. C’est un super producteur de reggae.

Yann : D’accord, donc c’est une belle affiche ce festival hein ?

Jî Drû : Superbe.

Yann : À 17€ en extérieur sous la pluie car samedi, mettez les bottes ! On fera une petite soirée conviviale un petit peu intello au Comité en juin certainement, ou juillet, avec les délégués et vous autres chers membres, et amis qui voulez venir. Mercredi 27 je vous rappelle qu’on est tous à l’hôpital du Kremlin-Bicêtre pour participer à un repas qu’on amène avec les personnes hospitalisées, c’est un moment de convivialité. Je ne vous dis pas, comme c’est important, de travailler le gustatif, quand on n’est pas bien physiquement, cela redonne goût à la vie, à l’amour.

Jî Drû : Même quand on est bien hein.

Yann : Même quand on est bien, oui, c’est sûr. Il y a l’Assemblée des Familles, 21 au Comité avec la rencontre des délégués, il y a tous les vendredis la piscine, et le repas de l’amitié qui se tiendra le samedi 23 à 12h, pour tout ça, vous vous rapprochez du Comité, 01 40 40 90 25, et maintenant, si Sandra tu peux nous envoyer le morceau de ton choix de l’album de Sandra Nkaké, c’est avec plaisir pour commencer la rubrique.

Diffusion d’un extrait du titre «Happy» de Sandra Nkaké

Yann : Donc Sandra tu es née au Cameroun, tu as démarré la musique, tu as démarré comment ?

Sandra Nkaké : En chantant.

Yann : En chantant des chansons traditionnelles ?

Sandra Nkaké : Alors tu veux dire de manière professionnelle ou quand est-ce que mon corps a commencé à exprimer de la musique ?

Yann : Oui, c’est cela, comment ça t’est venu ?

Sandra Nkaké : Je pense déjà in utero, en naissant, enfin, j’ai toujours beaucoup chanté. Et il n’y a pas très longtemps j’ai vu un monsieur qui a été le compagnon de ma maman pendant quelques années et qui me rappelait à quel point je chantais souvent beaucoup beaucoup. Mais je n’avais jamais envisagé que cela pourrait être mon médium d’expression ou mon métier, mon travail. Quand j’étais plus jeune, je cherchais un métier qui pourrait m’aider à soigner les gens. Mais je n’étais pas assez douée en sciences pour avoir une carrière de médecin, et puis je me suis dit pourquoi pas journaliste, mais pour khâgne hypokhâgne ce n’était pas trop ça. Je me suis inscrite à la fac, à la Sorbonne pour éventuellement devenir professeur d’anglais, mais je n’avais pas la vocation.

Sandra Nkaké

Yann : Et toujours remplie de mélopée comme ça, des airs qui te venaient et que tu inventais ?

Sandra Nkaké : Tout le temps, tout le temps. Ou que j’inventais, ou que j’écoutais parce que j’écoutais beaucoup la radio, et puis petite, ma maman avait une platine vinyle, à laquelle on avait accès et donc je mettais à peu près tout ce qu’il y avait à la maison, c’était pas mal de jazz, de folk, de pop, beaucoup de Miriam Makeba aussi, enfin voilà on avait une discothèque assez large qui allait de Led Zeppelin en passant par Chopin, Nina Simone…

Yann : Prince…

Sandra Nkaké : Prince c’est plutôt mon adolescence. Elle n’aimait pas du tout Prince. Elle trouvait qu’il était vulgaire, petit, moche.

Yann : Alors je suis étonné parce que deux albums, je vois par exemple la tournée de votre dernier opus, c’est un travail que vous avez vraiment fait à deux ?

Sandra Nkaké : Oui, tout à fait.

Yann : Moi je vous avais découvert en premier sur ton groupe Sandra, c’était à l’espace 1789, je crois que c’était il y a deux ans, où après vous êtes revenu sur une résidence avec des enfants, pour travailler avec les enfants, et ensuite vous avez fait ce concept, qui est un duo avec un travail scénographique d’images, d’éclairages. Ce qui est très étonnant en vous voyant tous les deux c’est ce mariage et cette symbiose qui se passent. J’en ai même parlé avec d’autres personnes qui étaient au concert, c’est un grand moment de grâce, vraiment.

Jî Drû : On appelle ça une espèce de décharge vitale indétectable.

Yann : Oh, c’est beau dans un concept VIH (rires)

Jî Drû : On s’est croisé sur des projets musicaux, on a accompagné particulièrement un groupe qui s’appelle Troublemakers dans les années 2000 en tournée, et c’est là qu’on s’est rencontré et qu’on a eu l’envie de continuer à faire des projets musicaux ensemble. Et là on commençait de multiples collaborations, Sandra avait son groupe déjà à l’époque donc elle m’a invité plusieurs fois. Moi-même j’avais un groupe je l’ai invitée plusieurs fois, on a monté ensemble un groupe qui s’appelle Push Up, avec lequel on tourne en ce moment.

Yann : Je crois qu’il y a une date le 5 juin.

Jî Drû : Exactement. Au Sub à Vitry.

Sarah Nkaké : C’est le 13.

Jî Drû : Le 13, pardon. Le 5 c’est à Perpignan.
Et après, à partir de ce moment, à partir d’à peu près 2005 on a toujours fait des concerts, des collaborations multiples. Et ensuite, au moment où Sandra a préparé son deuxième album, là on a décidé de travailler ensemble. Donc ça c’est en 2025.

Yann : D’accord. Et on verra le résultat en 2042. Par contre c’est sûr que moi ça ne m’étonne pas votre rencontre vu toi ta curiosité musicale Sandra, et alors toi tes collaborations partent du jazz à la musique électronique. J’ai pu voir sur les réseaux sociaux, tu parlais de Troublemakers, j’ai vu Magic Malik que j’ai vu il n’y a pas si longtemps à Saint-Denis, Julien Lourau, tu travailles comment, d’abord tout seul et tu essayes de t’entourer après ?

Jî Drû : Oui alors après en ce qui concerne Malik et Julien c’est des rencontres, c’est-à-dire que Malik fait le même instrument que moi donc il est venu à un concert, et puis on est devenu pote et ça fait 20 bonnes années que ça dure.

Jî Drû

Yann : Et toujours dans des recherches enfin, comme lui vous vous mettez toujours en danger. Essayer de se renouveler.

Jî Drû : On essaye de s’amuser, de se renouveler, si on peut, et puis de ne pas toujours faire la même chose, ou à chaque fois en tout cas essayer de le transformer et puis de se nourrir justement de ces rencontres. C’est ces rencontres qui nous amènent de nouveaux terrains de jeux. Le projet qu’on a imaginé avec Sandra, Seka, Aurélie et Alan, Aurélie étant à la lumière et Alan au son, qui s’appelle Shadow of a Doubt, qu’on est en train de jouer en ce moment, est né réellement des discussions qu’on a eues avec eux, c’est-à-dire qu’on est parti, le dispositif, on en avait chacun une idée, très précise, dont on ne voulait chacun pas bouger, et en fait on a tout transformé, parce qu’on en a discuté.

Yann : Cela s’est enrichi en discutant.

Jî Drû : Exactement ! Et par exemple ce concept-là qui va au-delà de la musique, est complétement né des idées de chacun. C’est-à-dire qu’il n’y a personne qui peut en revendiquer ni la scénographie ni le…

Yann : C’est vraiment une très belle symbiose alors. Est-ce que vous avez des questions autour de la table ? Profitez-en, on ne les aura pas souvent.

Sandra : Il ne reste pas beaucoup de temps à l’émission.

Alexandre : Je voulais juste faire une remarque, le peu que j’ai écouté de la musique, j’ai trouvé ça vraiment cool. Voilà, c’est une remarque comme ça, totalement gratuite.

Yann : Non, mais c’est fort important.

Jî Drû : Il y a Fonzie qui a fait une carrière en faisant cette remarque hein !

Yann : Alors si tu veux bien Sandra, on peut écouter très rapidement un ou deux morceaux de Jî Drû. Anciennement, est-ce qu’il existe toujours le collectif JI MOB ?

Jî Drû : Oui, ça existe, c’est vitale et indétectable, mais ça ré-existera quand il le faudra.

Yann : Donc c’est bien un collectif, on est d’accord.

Jî Drû : Oui oui, c’est un travail de groupe.

Yann : Un peu comme Push Up ?

Jî Drû : La différence entre JI MOB et Push Up c’est que Push Up c’est un groupe de membres fixe on va dire. C’est-à-dire que c’est toujours les mêmes membres qui se rejoignent pour faire des disques.

Yann : Et là on est plus dans la soul – hip hop ?

Jî Drû : Oui. C’est-à-dire que Push Up, le principe c’est que tout le monde chante, tout le monde raconte l’histoire de Quincy Brown qui est un de ces personnages dont on a finalement parlé un peu toute l’émission, c’est-à-dire un personnage qui habite le quartier, qu’on regarde, qui fait partie de notre quotidien, mais auquel on n’a pas osé s’adresser. C’est un petit peu ça. Et on a chacun la vision de ce personnage, on a chacun quelque chose à lui dire. On sait qu’un jour on lui parlera parce qu’il est vraiment présent, il est là, on sait tous qui c’est. Et on s’aperçoit que, soit on lui a parlé il y a très longtemps parce qu’il est du même quartier, soit, mais qu’on a tous quelque chose à lui dire et qu’en tout cas il fait partie de notre quotidien, mais que finalement on projette sur lui des fantasmes. Et ça, c’est narré en chanson et en poésie, par Allonymous qui est un poète de Chicago, et donc voilà. C’est pour ça que l’on peut dire qu’il y a de la soul, du hip-hop, du rock, ça vit des influences de chacun et de l’énergie qu’on imagine représenter son histoire.

Yann, Sandra Nkaké et Jî Drû

Yann : Voilà, donc amies belles oreilles, amis auditeurs, si vous voulez continuer à être étonné par les univers que vous épousez tous les deux, il faut les suivre. Je crois que j’ai fini pour la petite rubrique et si l’on peut laisser de la place à la musique.

Sandra : Tu m’as dit que tu voulais terminer par No more trouble.

Yann : Merci encore à vous, mille fois.

Jî Drû : Merci à tous ! Protégez-vous !

Sandra Nkaké : De rien !

Transcription : Alexandre Bordes

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