Politique de Confidentialité
continuer sans accepter X
Notre site utilise des cookies pour améliorer votre expérience de navigation.
En continuant à utiliser notre site, vous acceptez notre utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité.
TOUT ACCEPTER
PLUS DE DETAILS
TOUT REFUSER
Nos Projets
Podcasts
13.01.2016

Le VIH vu web : vaccin contre le VIH / Truvada pour les séronégatifs en France / Les bienfaits de la vitamine D / Vivre avec le VIH au Sénégal

Alexandre Bordes à l’émission Vivre avec le VIH (pose tout à fait naturelle, mais bien sûr !)

Alexandre : Avant de commencer ma chronique, j’aimerai répondre à cette auditrice qui nous demandait la semaine dernière, vaccin contre le VIH, où est-ce qu’on en est ?

Vous vous en souvenez, nous avions accueilli les représentants de la société Biosantech venus nous parler de deux choses, la protéine Tat Oyi d’une part, qui avait selon leurs recherches, la possibilité de vider les cellules réservoirs du VIH, et d’Immunorex, un booster des défenses immunitaires. Alors, au sujet d’Immunorex, après l’Autorisation Temporaire d’Utilisation dans certains pays d’Afrique, ce booster, Michel-Paul Correa, que nous avions reçu ici, nous a envoyé un mail nous informant, je cite, que “Le 1er lot d’échantillons de l’immuno-modulateur IMMUNOREX-DM28 Ⓡ,vient d’être livré. Sous forme de comprimé de 25 milligrammes à raison de 60 comprimés permettant un traitement d’un mois à raison de 2 comprimés par jour. Ce premier lot est destiné à être remis prioritairement aux Ministères de la Santé de plusieurs pays du continent Africain dans le cadre des demandes d’ A.M.M. ( Autorisation de Mise sur le Marché ). Les pays qui font actuellement l’objet de cette approche sont dans un 1er temps, la République Démocratique du Congo, l ‘Angola, le Kenya, la Guinée Équatoriale, le Nigeria, l’ Afrique du Sud, le Maroc, le Congo Brazzaville, la Côte d’Ivoire, le Burkina Fasso, le Bénin, le Togo et le Cameroun”.

Voilà pour Immunorex, concernant le vaccin, nous n’avons pas de nouvelles informations mais les phases d’essais avant l’éventuelle commercialisation sont longues, on va continuer d’essayer de s’informer pour savoir où ça en est de leur côté. On a plusieurs choses à savoir, je le rappelle, est-ce qu’ils vont finir par publier quelque chose dans une revue scientifique qui leur permettrait d’obtenir la crédibilité nécessaire à la continuité du projet, et surtout est-ce que les tests avec la bonne posologie et à un échantillon de population conséquent seront concluants (on le rappelle, selon les chiffres de Biosantech, il y avait évolution positive de la charge virale dans 4 cas sur 12).
On vous tiendra au courant le plus souvent possible, néanmoins, je tiens à dire que quel que soit le miracle d’un médicament, d’une protéine ou de n’importe quoi d’autre, il faut qu’il fasse l’objet de tests rigoureux, donc n’attendez rien de nouveau qui vous change la vie dans votre pharmacie cette année. Pour la guérison, nous n’y sommes pas encore.

Sandra : Merci Alexandre pour ces précisions. Si vous n’avez rien compris sur ce que c’est Immunorex et vaccin TAT OYI, c’est parce que vous n’avez pas écouté peut-être l’émission où nous en avons parlé. Je vous invite dans ce cas à l’écouter. Et puis n’hésitez pas à réagir sur le site.

Immunorex et TAT OYI : un booster et un vaccin, nouveaux fers de lance de la lutte contre le VIH/SIDA ?

On passe à ta deuxième information Alexandre.

Alexandre : L’ANSM, l’Agence Nationale de Sécurité des Médicaments et produits de santé a rendu effective le Truvada à usage préventive le 04 janvier dernier. Le Truvada, petit rappel, c’est, d’après le site Internet MyPharma, “une association à dose fixe de deux inhibiteurs de la transcriptase inverse du VIH, l’emtricitabine et le ténofovir disoproxil fumarate. L’ANSM a établi le 25 novembre 2015 une RTU, une recommandation temporaire d’utilisation, du Truvada dans la prophylaxie Pré-Exposition (PrEP) au VIH. Le Truvada sera un outil additionnel d’une stratégie de prévention diversifiée de la transmission du VIH chez les personnes âgées de 18 ans ou plus, à haut risque d’acquisition du VIH, par voie sexuelle. Dans le cadre de cette RTU, le Truvada sera utilisable, commercialisable et pris en charge pour une durée de trois ans. Pour le moment, sa prescription est réservée aux médecins hospitaliers expérimentés dans la prise en charge de l’infection VIH.

Sandra : Alors le Truvada, que les personnes séropositives peuvent avoir comme traitement puisque c’est un traitement qui permet d’endormir le virus du VIH dans le corps. Un médicament que les personnes séropositives connaissent bien. Qu’en pensez-vous Quentin et Mohamed ? Je crois que je n’ai jamais eu vos avis sur ça. Donc le Truvada, utilisé comme moyen de prévention, c’est-à-dire que ce sont des personnes séronégatives qui prennent ce traitement pour se protéger d’une possible contamination du VIH avant et après un rapport sexuel. Qu’en pensez-vous ? Est-ce un bon moyen de prévention ?

Quentin : Ce que je sais du Truvada, il est autorisé aux Etats-Unis depuis plusieurs années, il a été reconnu en France depuis pas très longtemps. Pour ma part, j’ai eu de la chance d’avoir bénéficié du Truvada lors de mon premier traitement. Donc quand j’entends Truvada, c’est un mot que je connais. C’est associé à une forme de pastille, de couleur, de posologie. Je crois surtout, et j’aimerai ne pas dire de bêtise, que c’est le seul moyen préventif valable pour les séronégatifs à titre préventif aujourd’hui, accepté par l’ensemble de la communauté scientifique, à la fois américaine et française…

Sandra : Je suis obligée de revenir sur tes propos, quand tu dis le seul moyen préventif, tu veux dire quoi ? Le seul médicament ? Parce que pour se protéger du VIH, le meilleur moyen c’est le préservatif…

Quentin : Bien évidemment !

Alexandre : A titre médicamenteux, je pense qu’il voulait sous entendre à titre médicamenteux.

Quentin : Voilà.

Sandra : Il faut faire attention, les mots ont un sens.

Quentin : Oui mais il me semble que j’ai bien commencé comme ça.

Sandra : Peut-être. Il faut savoir que le Truvada ne protège pas contre les autres infections sexuellement transmissibles. Il protège que contre le VIH. Mohamed, as-tu un avis sur ce sujet ?

Mohamed : Oui. Je connais bien ce médicament et je connais beaucoup de séropositifs qui le prennent. A ma connaissance, ça a toujours été un bon rétroviral, et c’est bien qu’ils le mettent pour des personnes à titre de prévention, qui ont des rapports sexuels avec leur partenaire pour au cas, pour prévenir. Je pense que c’est un médicament assez efficace et qu’il a fait ses preuves, et que c’est un rétroviral qu’il ne faut pas négliger.

Sandra : Vos réactions sur le site comitedesfamilles.net, et tu as une dernière info Alexandre ?

Alexandre : J’en ai deux autres !

Le taux de Vitamine D dans le corps influe sur le traitement anti-VIH. Une étude américaine allant dans ce sens a été publiée fin novembre dans la revue Clinical Nutrition. Sur 398 personnes atteintes de VIH et recevant un traitement efficace, ceux ayant un bon apport de Vitamine D ont une moyenne de 65CD4/mm3 de plus que les autres. Le blog Seronet rajoute que dans le rapport Morlat de 2013, une partie est consacrée à la vitamine D. Pour conclure, je cite, « La vitamine D est relativement peu onéreuse. Un apport en vitamine D pourrait stimuler légèrement la récupération immunitaire des personnes infectées par le VIH, ce qui aurait probablement des répercussions importantes en termes de santé publique », a expliqué l’auteur de l’étude, Amara Ezeamama, citée par l’agence APA.
Bon, je rajouterai personnellement que si vous avez une carence en vitamine D, vous pouvez avaler un shot de bouillie de foie de morue, je vous mets même au défi de le faire, mais sinon vous avez aussi les oeufs, les sardines à l’huile, le lait entier, les poissons gras type saumon ou truite, mais surtout, une exposition prudente en fonction de votre peau au soleil. Et non, je ne suis pas nutritionniste, ça se saurait, Internet est juste mon ami.

Sandra : Ah bah on parlera bientôt de nutrition à l’émission très prochainement, fin février normalement.

Alexandre : Eh bien je ne serai pas là (rires)

Sandra : Alors l’huile de foie de morue, Quentin et Mohamed, est-ce que vous connaissez déjà le goût ? Moi, je ne connais pas encore et je ne connnaitrai jamais j’espère.

Quentin : Moi, je connais plus l’huile aromatisée à la morue plutôt que l’huile de foie de morue. Je ne connais pas vraiment le fameux remède de grand-mère, avaler une bonne cuillère à soupe d’huile de foie de morue.

Sandra : Et toi Mohamed ?

Mohamed : Oui, je connais mais pour avoir eu très régulièrement des carences en vitamine D, on m’a plus prescrit de l’uvedose en ampoule. Je crois que ce serait mieux qu’un verre d’huile. Il y a des produits pharmaceutiques maintenant qui sont plus pratiques et plus adéquats parce que l’huile de foie de morue, il faut l’avaler ! (rires)

Quentin : Ca, ça ne me dérange pas en revanche.

Mohamed : Non mais c’est une huile qui est assez lourde, grasse, qui à un goût assez fort et sent le phoque. Chacun fait comme il veut…

Quentin : Moi j’aime bien le poisson, la morue…

Mohamed : Comme les sardines à l’huile, il y en a qui mange l’huile avec !

Quentin : Voilà.

Alexandre : C’est trop bon !

Mohamed : Il y en a qui sont partisans de l’huile d’olive, l’autre de l’huile de palme… Moi, on me donne des ampoules d’Uvedose, moi je les prends et c’est tout !

Quentin : C’est idées pour la nutrition (rires)

Sandra : Je récupérerai cet extrait pour le diffuser quand la nutritionniste sera là, attention ! Aller Alexandre…

Alexandre : Je finis ma chronique.

La moitié des enfants infectés au Sénégal ne réagit pas normalement au traitement. Selon le site Radiodiffusion Television Senegalaise rts.sn et le Pr Ndèye Coumba Touré Kane, responsable de l’unité de biologie moléculaire du Laboratoire bactériologie-virologie de l’hôpital Aristide Le Dantec, un enfant sur deux est en échec virologique. Une étude en cours cherche en effet à déterminer à l’échelle de l’ensemble du territoire sénégalais le taux de résistance chez les enfants sous traitements, et les premières données sont inquiétantes. Pourtant, il est à préciser que le taux de contamination de la mère à l’enfant a baissé de 4%, et que si l’enfant est pris en charge tôt et que son traitement est changé rapidement, son espérance de vie peut atteindre l’espérance de vie normale d’un Sénégalais. Sur les 18 000 patients sous traitement au Sénégal, impossible de déterminer l’indétectabilité de leur charge, la faute à une seule unité de réalisation de charge virale présente à Dakar. Or, 60% des personnes séropositives vivant au Sénégal sont dans les régions, loin de la capitale. D’après le professeur, néanmoins, je cite, le gouvernement fait de gros efforts pour doter certaines localités d’équipements pour la réalisation de la charge virale. Tout est fait pour avoir le maximum de machines pour que le Sénégal soit au rendez-vous de 2020 par rapport à l’objectif des trois 90 de l’OMS (Organisation mondiale de la Santé)

Sandra : J’invite les auditeurs qui nous suivent au Sénégal à s’exprimer, parce que c’est en parlant que les choses peuvent bouger. N’hésitez pas à prendre la parole pour raconter vraiment comment c’est de vivre avec le VIH. Et là, on voit que pour les enfants c’est assez difficile. N’hésitez pas à prendre la parole sur le site comitedesfamilles.net

Transcription : Sandra JEAN-PIERRE

Vous avez une question par rapport à cet article ?
Elle a peut-être déjà été traitée dans notre section FAQ

Vous ne trouvez pas votre réponse ou vous avez une remarque particulière ?
Posez-nous votre question ici :